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2005-11-19 - Italie
CONTROVERSE AUTOUR DE LA RÉFORME DE LA CONSTITUTION.
L'Eglise italienne, rejoignant l'UDC, le parti centriste de la coalition au pouvoir, a émis jeudi de sérieuses critiques contre la réforme de la Constitution renforçant les pouvoirs des régions et du chef du gouvernement.
"La réforme de la Constitution approuvée le mercredi 16novembre comporte des dispositions assez controversées (...). La parole doit maintenant passer aux citoyens", a affirmé la Conférence épiscopale italienne. (CEI) "Le peuple souverain dira si cette réforme votée par la majorité (...) est destinée à être archivée", ont précisé les évêques.
En effet, pour devenir définitive, cette révision de la Constitution de 1948 devra encore être avalisée par les Italiens, consultés par référendum. Le président de la Chambre des députés, le centriste Pier Ferdinando Casini, catholique proche de la Conférence des évêques, a reconnu jeudi ne "pas être totalement satisfait" par cette réforme, notamment sur les nouveaux équilibres institutionnels.
La réforme réclamée par le mouvement populiste de la Ligue du nord accorde une compétence exclusive aux vingt régions italiennes en matière de santé, d'éducation et de police administrative. Cette disposition est ressentie par une partie de la population italienne comme une tentative de certaines zones riches du nord du pays de se débarrasser du poids financier que représentent les régions moins développées du sud de la péninsule dans ces domaines.
La réforme limite par ailleurs les compétences du chef de l'Etat, privé du droit de dissoudre le parlement et de nommer les ministres. Il est en outre réduit au rôle de "garant de la Constitution et de l'unité fédérale de la République", alors qu'il est aujourd'hui "garant de l'unité nationale". Le chef du gouvernement, en revanche, voit ses attributions accrues et devient Premier ministre, habilité à déterminer la politique du pays, alors que jusqu'à présent il la dirigeait. (source et information : SIR)
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