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2005-11-22 - Honduras
UNE VIOLENCE VERBALE INUSITÉE.

Le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, au Honduras, invite les citoyens de son pays à faire preuve de "modération" dans la campagne pour les élections générales du 27 novembre.

La campagne hondurienne pour les élections nationales du 27 novembre est qualifiée par les observateurs d"'agressive mais pauvre en proposition".

"Le pays a fait des progrès dans son système démocratique, mais nous assistons à présent à une violence verbale que nous ne connaissions pas. Les attaques et les insultes se répètent, s'indigne le cardinal. Il exhorte les hommes politiques à “redoubler leurs efforts afin que la confrontation politique soit civile”.

Ces derniers jours la campagne pris un tour violent entre les candidats du ‘Partido Nacional’ (au gouvernement), Porfirio Lobo, et son rival du ‘Partido Liberal’, Manuel Zelaya, assistés par deux conseillers politiques américains. Zelaya a qualifié Lobo de “membre du gouvernement corrompu” du président sortant Ricardo Maduro, mais aussi de “pilleur des bois” et “d’antéchrist” pour son intention de rétablir la peine de mort.

Lobo a répondu en soutenant que Zelaya "n’a aucun titre universitaire et n’a jamais pioché la terre” et est de surcroît  “trop proche” de la gauche. Les nationalistes ont par ailleurs averti le candidat de ne pas se présenter comme le "défenseur du bien" car son père a été accusé du massacre de deux prêtres et de 12 'campesinos' à Olancho en 1975.

"La violence verbale doit être freinée car après les élections, le Honduras devra aller de l’avant et ne pas tomber dans la haine et l’affrontement” a conclu le cardinal. De fait, nationalistes et libéraux, en alternance au gouvernement depuis environ un siècle, ne traitent pas les problèmes du chômage, de la pauvreté, de la sécurité, de l’instruction et de l’assistance sanitaire, qui concernent la grande majorité des 7 millions d’habitants. (source : apic - information : ACI)

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