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2005-11-29 - Katanga
LES ÉVÊQUES Y DÉNONCENT L'INSÉCURITÉ.

Trois évêques du Sud de la République Démocratique du Congo dénoncent une situation catastrophique au Katanga : "Tueries, incendies de maisons, séquestration de personnes, confiscation de biens, vol, viol, déplacement de populations..."

Dans une lettre adressée au président de la République Joseph Kabila et au représentant du secrétaire général des Nations Unies dans le pays, Mgr Floribert Songasonga, archevêque de Lubumbashi, Mgr Vincent de Paul Kwanga, évêque de Manono et Mgr Fulgence Muteba, évêque de Kilwa-Kasenga, lancent un cri d’alarme sur la situation de "catastrophe humanitaire" qui règne au Katanga, y dénonçant les actes de violence perpétrés par des miliciens Maï-Maï, anciennes milices pro-gouvernementales, qui auraient dû être réintégrées au processus de stabilisation du pays.

Ils séparent les Maï-Maï du Katanga en deux groupes, d'une part "ceux qui errent dans les cités et n’obéissent qu’à leurs chefs. Ils tracassent la population et se constituent comme une police parallèle. Ce type de Maï-Maï se trouve essentiellement dans certaines localités du diocèse de Kongolo.

La deuxième catégorie, poursuivent les évêques, est composée des Maï-Maï qui occupent certains espaces du territoire de la province et qui, par conséquent, échappent au contrôle du Gouvernement central. Tel est le cas dans certaines parties des diocèses de Kalemie-Kirungu, Manono, Kilwa-Kasenga, Kamina et Lubumbashi.

"A certains endroits, des exactions les plus abominables sont commises contre la population civile". En conclusion de leur document, les évêques appellent le gouvernement de Kinshasa et la mission des Nations Unies au Congo de mettre tout en œuvre pour faire partir le programme de désarmement et de réinsertion des miliciens et de démanteler tous les groupes armés. (source : Agence Misna)

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