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du 30 novembre au 2 décembre 2005 (semaine 48)
 

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2005-12-02 -
L'ÉGLISE PEUT INTERVENIR DANS LES DÉBATS PUBLICS.


Devant les ambassadeurs de onze pays venus lui présenter leurs lettres de créance, Benoît XVI a défendu le droit de l'Eglise à intervenir dans le débat public pour y défendre ses convictions sur la famille, l'avortement ou l'euthanasie.

Benoît XVI a reçu d'abord séparément, puis tous ensemble, les ambassadeurs d'Afrique du Sud, d'Algérie, du Danemark, d'Erythrée, de Finlande, du Népal, d'Andorre, de Tanzanie, du Togo, de Sainte-Lucie et du Salvador auprès du Saint-Siège.

Déclarant d'emblée que "de toutes les parties du monde parviennent des informations concernant des conflits", il a voulu "lancer un nouvel appel pour que les responsables des nations et tous les hommes de bonne volonté se donnent la main en vue de faire cesser la violence. La violence défigure l'humanité et hypothèque la croissance des peuples et les espérances de nombreuses populations. Sans l'engagement de tous à faire la paix, à créer un climat de pacification et un esprit de réconciliation à tous les niveaux de la vie sociale, à commencer par le cadre familial, il ne sera pas possible d'avancer sur la voie d'une société pacifiée".

Le Pape a ensuite dit que "pour un développement toujours plus harmonieux des peuples, il est important de porter une attention spéciale à la jeunesse, en donnant aux familles et aux différentes structures éducatives les moyens de former et d'éduquer les jeunes, de leur transmettre les valeurs spirituelles, morales et sociales essentielles, les préparant ainsi à un avenir meilleur et à une véritable conscience de leur rôle dans la société et des attitudes qu'ils doivent adopter pour servir le bien commun et pour être attentifs à tous".

Rappelant que c'est là "une des voies essentielles pour que, à long terme, le monde sorte de l'engrenage de la violence", le Saint-Père a redit que l'Eglise catholique, qui est "présente sur tous les continents, ne cesse d'apporter son concours, en développant de nombreuses œuvres éducatives et en formant le sens religieux des individus, qui ne peut que faire grandir en chacun le sens de la fraternité et de la solidarité".

A l'Ambassadeur de Sainte-Lucie, le Saint-Père a rappelé l'engagement catholique dans la lutte "contre le commerce et le marché de la drogue", affirmant que pour mettre fin à cette pernicieuse menace contre le tissus social, qui alimente le crime et la violence, il faut une volonté politique, une coopération internationale et le soutient de toute la communauté" des États.

A l'Ambassadeur du Salvador, il a fait remarquer que la mission religieuse des pasteurs de son pays "ne les dispense pas de construire un dialogue national entre les responsables de la vie sociale", et que "les progrès sociaux s'obtiennent certes par l'application de moyens techniques nécessaires, mais également en élaborant des réformes humaines et morales".

ae coopération œcuménique et le dialogue inter-religieux sont les principaux thèmes du discours adressé par le Pape aux Ambassadeurs de Finlande et du Danemark. Benoît XVI a rappelé son engagement pris à les promouvoir au début de son pontificat. Il souhaite que ce dialogue avec l'Eglise luthérienne soit fructueux.

Dans son discours à l'Ambassadeur d'Algérie, sans oublier les graves violences qui ont secoué ce pays ces dernières années, le Pape écrit que pour "défendre la valeur sacrée de la personne, le respect des autres et la liberté religieuse, il faut que l'esprit de réconciliation et de justice soit enseigné aux jeunes générations".

Benoît XVI a assuré le représentant diplomatique de l'Erythrée du "soutien de l'Eglise aux réfugiés et personnes déplacés, non seulement par sa présence pastorale et son aide matérielle mais aussi par son engagement à défendre la dignité humaine".

A la fin de ce marathon diplomatique, le souverain pontife a lancé un appel aux responsables des nations et à "tous les hommes de bonne volonté" pour "faire cesser la violence qui défigure l'humanité"... "Il ne suffit pas de décider la paix pour y parvenir", a-t-il déclaré, "encore faut-il tout mettre en oeuvre sur le plan concret, à tous les niveaux de la société, pour qu'elle puisse advenir".(source : Service de presse du Vatican-VIS)

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