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FlashPress - Infocatho
du 6 au 8 décembre 2005 (semaine 49)
 

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2005-12-08 -
RASSEMBLEMENT DES COMMUNAUTÉS NOUVELLES EN 2006.


Le grand rassemblement des communautés nouvelles, prévu à la Pentecôte 2006 à Rome, témoignera de l’ouverture de Vatican II aux laïcs et aux mouvements qu'ils ont créés, ainsi que de la reconnaissance de leur place dans l’Église catholique.

Les laïcs, c'est-à-dire tous les baptisés qui ne font pas partie du clergé parce qu’ils n’ont pas reçu le sacerdoce sacramentel et, par le fait même, la célébration de l‘Eucharistie et l'administration des sacrements (baptême, confirmation, eucharistie, etc) restant domaine réservé aux prêtres.

Mais, rompant avec près de deux millénaires d'une conception très hiérarchisée, Vatican II a défini l'Eglise catholique comme le rassemblement du "peuple de Dieu", sortaient alors du rôle subalterne qui leur était assigné et obtenaient le droit de prendre des responsabilités.

Ils assument ces responsabilités en fait et place du clergé catholique :  la gestion des paroisses, l'animation des messes, l'action caritative, l'éducation religieuse dispensée aux enfants et aux nouveaux convertis (catéchèse), les mouvements d'évangélisation ou les communautés de prière, et même au sein du Vatican où ils participent à la réflexion des "dicastères" (commissions permanentes).

Parallèlement, des dizaines de mouvements sont nés dans l'exubérance des années post-conciliaires, conduisant le pape Paul VI à créer en 1967 le Conseil pontifical pour les laïcs pour les animer, les coordonner et leur donner un statut dans l’Église catholique.

"Le Conseil pontifical essaie d'aider à la nécessaire communion de ces mouvements au sein de l'Eglise, mais sans nuire à la diversité", selon Lucienne Sallé, qui appartient au Conseil pontifical pour l’apostolat des laïcs depuis plus de vingt ans.

Il est à noter que la presque totalité de ces mouvements ont d'ailleurs été créés par des prêtres qui, la plupart de temps, en restent les animateurs. Aujourd'hui, les mouvements de laïcs vont des mouvements d'Action catholique --les plus anciens, nés entre les deux guerres pour reconquérir le monde ouvrier-- aux mouvements charismatiques inspirés du renouveau spirituel protestant, en passant par l'Opus Dei et sa conception élitiste de l'engagement dans la société ou les "nouveaux mouvements religieux" comme Communion et libération.

L'Amérique latine, terre de naissance de la "théologie de la libération" fondée sur "l'option préférentielle pour les pauvres", compte de nombreux mouvements "de base" engagés dans les luttes sociales, mais aussi des groupes de fidèles encadrés par des mouvements plus conservateurs. (source : conseil pontifical )

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