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du 6 au 8 décembre 2005 (semaine 49)
 

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2005-12-08 -
DISCRÉTION AU TERME DE LA CÉLÉBRATION DE VATICAN II.


Le concile a été "l'évènement ecclésial le plus important du XXe siècle", a souligné Benoît XVI, au cours de l'Angelus récité à l'occasion de la fête de l'Immaculée conception, après la messe du 40e anniversaire de la conclusion du concile Vatican II.

L’on s’attendait à ce que le pape dresse un bilan de la mise en œuvre du Concile pendant ces quarante années, faisant ainsi référence aux problèmes concrets de notre époque et de l’évolution de la vie ecclésiale, ce qui aurait permis de juger ses points de vue et ses orientations pour les décisions à venir.

Les "spécialistes" espéraient l’entendre sur cet "aggiornamento" que fut Vatican II et comment il allait le suivre ou l’adapter à la réalité contemporaine de l'Eglise catholique. Or il n'a fait référence à aucun problème concret du monde d'aujourd'hui.

La seule référence à l'évènement fut de rappeler que le pape Paul VI, en concluant Vatican II le 8 décembre 1965, avait proclamé Marie, la mère du Christ,"mère de l'Eglise".

Il a préféré consacrer son discours au thème de la tentation de l'homme de se passer de Dieu. L'homme qui s'abandonne à Dieu "ne perd pas sa liberté", a-t-il déclaré. Mais "si nous vivons contre l'amour et contre la vérité (contre Dieu), alors nous nous entre-détruisons et nous détruisons le monde".

Il a décrit l'histoire humaine comme "la lutte entre l'homme et le serpent, c'est-à-dire entre l'homme et les puissances du mal et de la mort"... "L'homme ne fait pas confiance à Dieu", a-t-il affirmé. "Il cultive le soupçon que Dieu, en fin de compte, lui prend quelque chose de sa vie, que Dieu est un concurrent qui limite notre liberté et que nous ne pourrons être pleinement des êtres humains qu'en le mettant à l'écart".

"Mais la liberté d'un être humain est la liberté d'un être limité", a ajouté le pape, et "la volonté de Dieu n'est pas pour l'homme une loi imposée de l'extérieur, mais la mesure intrinsèque de sa nature".

Après l'angélus, Benoît XVI a continué ses activités très chargées en cette journée. Il a tout d’abord  béni la flamme olympique, arrivée mercredi sur le sol italien pour les prochains jeux Olympiques d'hiver à Turin.

Dans l'après-midi, il s'est rendu sur la place d'Espagne, dans le centre historique de Rome, pour prier devant la statue de la Vierge, selon la tradition observée par les papes pour la fête de l'Immaculée-Conception. Il a prié "pour que tous les familles humaines, celles qui portent le nom de chrétiennes comme celles qui ignorent encore leur Sauveur, soient réunies dans la paix et la concorde dans un seul peuple de Dieu".

Puis avant de regagner le Vatican, Benoît XVI est allé visiter une exposition sur Vatican II présentée dans une grande salle de Rome par l'Action catholique italienne.

Selon les rumeurs, reprises par l'agence Ansa, le pape a signé jeudi, comme prévu, sa première encyclique, consacrée à l'amour divin, qui pourrait être publiée pendant la période de Noël. Le Vatican n'a pas confirmé cette information et n'a fait aucun commentaire sur la publication de ce texte, qui, après traduction, doit être sans doute à l’impression sur les presses vaticanes. (source : Service de presse du Vatican-VIS - agence ansa)  

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