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du 12 au 14 décembre 2005 (semaine 50)
 

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2005-12-14 - Grèce
LA DIFFICILE SÉPARATION DE L'ÉGLISE ET DE L'ÉTAT.

La société grecque pourrait s’engager sur la voie de la laïcisation avec des projets concernant l’abandon du serment religieux, l’interdiction de l’inscription de la religion dans les documents publics et la régularisation des funérailles civiles.

Le Parlement grec s’occupera en effet des relations entre l’Église et l’État, à la suite de la proposition de l’Union grecque pour les droits du citoyen déposée au Parlement le 1er décembre 2005 qui est devenue proposition de loi.

L’initiative vient des députés indépendants Stephanos Manos et Andreas Andrianopoulos, du parti Alliance et du Parti communiste grec. Le Parti communiste à exprimé un avis différent sur quatre points, tandis que les représentants du gouvernement à qui l’on a demandé de s’exprimer sur le sujet ont répondu : "Nous n’avons pas l’intention d’ouvrir une discussion plus générale concernant ce que l’on appelle la séparation de l’Église et de l’État".

Le porte-parole du Parti socialiste (PASOK) Nikos Athanasakis a rappelé la position du président de ce parti, Iorgos Papandreou, qui a caractérisé la proposition de l’Union comme «responsable». La proposition commune Manos - Andrianopoulos - Evert est séparée en trois catégories :

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la première comprend les sujets caractérisés comme « super murs » qui peuvent être résolus dans l’immédiat. Il s’agit de l’abandon du serment religieux, de l’interdiction de l’inscription de la religion dans les documents publics, de la régularisation des funérailles civiles et la possibilité d’incinération de morts ;

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la deuxième concerne les sujets « mûrs », comme la réforme fiscale des communautés religieuses, l’enseignement non catéchistique de la religion à l’école, l’établissement du caractère obligatoire du mariage civil et facultatif du mariage religieux ;

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la troisième comprend une série de sujets qui «pourraient être réglés après un dialogue constructif». Il s’agit de sujets comme le nouveau statut des communautés religieuses, l’intégration progressive de l’Église grecque à ce régime, etc.

Alors que l’Église orthodoxe grecque est ébranlée par des scandales à répétition, 524 personalités, en février 2005, avaient  réclamé une séparation de l’Église et de l’État. Avant même que cette réforme de la Constitution ne soit votée, disaient-ils, il serait d’ailleurs possible, dans le cadre de la Constitution en vigueur, de supprimer le catéchisme dans l’armée, le serment religieux des fonctionnaires ou la nature catéchétique de l’enseignement religieux à l’école.

"La crise au sein de l’Église, disaient-ils également, résulte de son fonctionnement opaque et sans contrôle et de sa tentative de devenir le régulateur de la vie politique. Aujourd’hui, la question de la séparation de l’Église et de l’État, qui constitue l’attribut de base de chaque société démocratique moderne, est remise sur le tapis. " (source : Le courrier des Balkans),

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