Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 29 au 31 décembre 2005 (semaine 52)
 

-
2005-12-31 - Belgique
LA PRATIQUE RELIGIEUSE S'INDIVIDUALISE.


Dans une Belgique toujours centrée sur son identité catholique, la pratique religieuse s’individualise fortement. C’est l’enseignement du premier baromètre spirituel de la Belgique francophone.

Cette enquête a été réalisée conjointement par Dimanche, l’hebdomadaire des paroisses belges et le quotidien Libre Belgique en partenariat avec l'Université catholique de Louvain, UCL.

Selon cette enquête, 65%, des Belges francophones se disent croyants et 78 % affirment un attachement aux valeurs religieuses, à I'inverse 14 % se disent non-croyants et 6 % opposés à toutè religion. Mais si les trois quarts des Belges francophones ont reçu une éducation religieuse, seulement 48 % disent explicitement se rattacher à l'Egllise catholique. Et seulement 33 % de ces derniers se disent pratiquants, une pratique qui a d'ailleurs largement évolué au fil de,5 années et qui se traduit plus par l'attachement aux grands rites de passage que par une pratique hebdomadaire de la messe dominicale.

L'église paroissiale n'est plus le lieu de célébration d'une appartenance collective, d'une communauté pour parler le langag du "sérail". C'est le lieu où l'on se retrouve soi-même, seul devant le Saint-Sacrement ou avec ses proches. Il en est de même pour les pèlerinage, car ceux qui les fréquententsont plus axé sur un moment important "dans leur vie", plutôt qu'un témoignage communautaire.

Olivier Servais, anthropologue à l'UCL, estime que la structure religieuse du protestantisme évangélique est plus adaptée ainsi à cette adhésion individuelle.

Mais cet individualisme n'est pas une source ou une volonté de repli sur soi. En fait l'on estime qu'on n'a pas d'injonction à recevoir de l'institution religieuse. Olivier Servais fait même cette remarque à ce propos. Des prêtres surcoccupés ne paraissent plus avoir le temps d'écouter les fidèles personnellement, et deviennent ainsi plus "porteurs de l'institution" que comme "relation personnelle".

Le P. Charles Delhes, rédacteur en chef de Dimanche en conclut que la modernité n'a pas changé la religion, mais que l'intégration sociale des Églises est différente, ne serait-ce qu'à cause de l'urbanisation, de la mobilité sociale et d'une évolution des couches sociales. (information : Dimanche)

Retour aux dépèches