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du 1 au 4 janvier 2008 (semaine 01)
 

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2008-01-04 - Kenya
LES ÉGLISES APPELLENT AU DIALOGUE

"La situation est très difficile. Nous demandons aux dirigeants politiques d’ouvrir un dialogue et de mettre fin à cette folie pour le bien du pays”, a déclaré l’évêque d’Eldoret, auquel se joint le pasteur Kobia du COE et plus autres leaders religieux.

Le pasteur Samuel Kobia,
secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), est lui-même Kenyan. Il appelle de ses voeux la réalisation immédiate d'une enquête indépendante sur le litige électoral par des observateurs internationaux. "Il est temps de mettre les intérêts du pays et de toute la région au-devant des autres préoccupations", a-t-il déclaré.

Son appel s'est ajouté aux préoccupations du pasteur Setri Nyomi, autre important responsable d'Eglise, et de Louise Arbour, haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme. Par ailleurs, Mgr Desmond Tutu, ancien archevêque anglican du Cap et lauréat du prix Nobel de la paix, se rend à Nairobi pour proposer sa médiation.

"La situation est très difficile, a déclaré le 2 janvier à la presse l’évêque d’Eldoret, Mgr Cornelius Kipng’eno Arap Korir. Nous demandons aux dirigeants politiques d’ouvrir un dialogue et de mettre fin à cette folie pour le bien du pays. Aujourd’hui j’aurais dû être à Nairobi pour une réunion des évêques kenyans dédiée aux violences qui sont en train de troubler le pays mais je suis bloqué ici, à Eldoret. Les rues qui conduisent hors de la ville sont impraticables à cause de barrages érigés par des jeunes et un pont a été détruit".

"Nous avons besoin de nourriture et d’aides pour les milliers de personnes qui ont fui les zones environnantes pour trouver refuge dans le centre ville, jusqu’à présent épargné. Dans notre cathédrale, nous comptons entre 7000 et 10.000 réfugiés. Nous avons besoin de nourriture et de produits de première nécessité car les réserves en ville sont presque épuisées et celles qui restent ont des prix trop élevés" a ajouté l’évêque.

Selon la journaliste Gwen Thompkins, de la National Public Radio (Npr) américaine, qui se trouvait au bureau de Mgr Cornelius Kipng’eno Arap Korir pour cette interview, un bilan fourni par des morgues de la ville ferait état de 127 cadavres depuis lundi, dont 17 carbonisés extraits de l’église protestante de Kiambaa, incendiée hier par un groupe de jeunes alors que se trouvaient de nombreuses personnes se trouvaient réfugiées à l’intérieur.

Outre les victimes des violences, dont il est difficile de donner un bilan précis, on dénombre également près de 100.000 déplacés. (source : Misna)

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