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du 1 au 4 janvier 2008 (semaine 01)
 

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2008-01-04 -
RESTITUTION DES BIENS A L'ÉGLISE TCHÈQUE

Après dix-huit ans de litige, le gouvernement tchèque et les Églises du pays pourraient enfin parvenir à un accord sur la restitution des biens immobiliers confisqués par le régime communiste entre 1948 et 1989.

La fragilité politique actuelle du président de la République laisse espérer un règlement de ces discussions en ce début d’année. En effet, pour maintenir sa majorité au Parlement et faciliter sa réélection en février, le conservateur Vaclav Klaus a dû faire du règlement de cette question une priorité de son plan d’action, comme le préconisaient ses alliés chrétiens-démocrates.

Les diocèses, Ordres et Instituts religieux souhaitent recouvrer la  possession des biens immobiliers dont ils ont été spoliés en 1949, ainsi que des propriétés foncières qui constituaient le fondement de leurs revenus.

L'Église catholique n’est pas la seule à souffrir de difficultés de financement liées à ces confiscations : d’autres Églises chrétiennes parmi les 17 enregistrées dans le pays – telles que l’Église hussite ou l’Église des Frères de Bohême – sont engagées dans le processus de restitution, notamment au sein d’une commission d’experts constituée de  représentants du Conseil œcuménique tchèque et des ministères concernés.

En outre, la restitution ne pouvant opérer dans tous les cas les deux tiers de la valeur des biens restituables donneront lieu à une contrepartie financière: certaines propriétés ayant été vendues à la chute du régime communiste, de nombreux bâtiments sont utilisés par les collectivités locales.

L’Église a donc accepté d’être dédommagée à hauteur de 3,13 milliards d’euros, payables sur soixante-dix ans. Mais reste une
incertitude celle de l’aval du Parlement au projet de loi que le gouvernement doit lui présenter dans les semaines à venir.

Si le projet de loi était adopté, une telle somme permettrait à l’Église tchèque de prendre son indépendance financière vis-à-vis de l’État, qui verse actuellement leur salaire aux membres du clergé. Au-delà du remboursement, c’est une évolution vers un nouveau mode de gestion qui serait rendu possible par cet accord. (source : La Croix)

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