Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 4 au 7 janvier 2008 (semaine 01)
 

-
2008-01-07 - Cuba
DES RÉFORMES OUI, MAIS SANS TARDER

Dans son homélie pour l'année nouvelle, le cardinal Jaime Ortega y Alamino, archevêque de La Havane, a qualifié de positifs les changements annoncés par le gouvernement et il souhaite qu'ils se réalisent sans tarder.

"C'est un pas prometteur, mais ils créent une attente, c'est pourquoi ces changements doivent se réaliser sans attendre"... " A tous les niveaux de la nation cubaine, l'on voit s'accumuler des critiques, on voit des propositions d'espérance basée sur la nécessité de changement dans les structures et dans l'organisation et le développement de la vie nationale."

Ces affirmations de l'archevêque rejoignent les déclarations faites à la presse en décembre dernier par Raul Castro à qui Fidel Castro a délégué ses pleins pouvoirs. Mais il n'avait été fait alors que de vagues allusions, arguant de la nécessité de consulter les citoyens, mais sans préciser de dates.

La revue "Palabra Nueva", organe du diocèse de La Havane, dans sa dernière parution a repris les points de vue de l'Église. Orlando Márquez, son directeur, y analyse la situation et les objectifs à définir, mais il refuse le point de vue de Raul Castro qui, le 28 décembre, avait exposé, devant l'Assemblée Nationale, que ces changements ne pouvaient se produire rapidement.

" Certes un échelonnement est préférable au radicalisme impétueux et trop rapide. Mais cette "gradualité" doit être visible rapidement, sinon une fois encore elle engendrera un découragement."

Et Marquez énumère les maux de la société cubaine : la disparition de la révolution, la désagrégation du gouvernement, le maintien en prison sans raisons véritables, et bien d'autres faits qui sont apparus dans les débats publics, mais qui n'ont pas été publiés : vandalisme, corruption, crise de l'éducation etc ....

Il affirme alors avec netteté que ce que nous appelons r"évolution cubaine" n'est pas nécessairement appelé à disparaître, même si elle connaît des ombres et des lumières, des douleurs et des satisfactions. "Il est temps de faire preuve devant le monde de notre maturité, de notre responsabilité sociale, d'accepter des critère sociaux divergents et de n'accepter aucune discrimination. Nous avons à reproduire entre nous ce que nous exigeons des autres nations."

Et de conclure :" Nous avons entre nos mains la capacité de nous adapter à la nouvelle réalité mondiale, de sauvegarder tout le bénéfice social acquis sans renier le progrès personnel et ses droits." (information : ACI)

Retour aux dépèches