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FlashPress - Infocatho
du 4 au 7 janvier 2008 (semaine 01)
 

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2008-01-07 -
LES NOUVELLES FRONTIÈRES DE L'ÉGLISE

Les frontières du monde actuel ont changé. "Aujourd’hui, ce sont plutôt des frontières entre Evangile et culture, entre foi chrétienne et science, entre Eglise et société, entre la ‘bonne nouvelle’ et un monde tourmenté et désorganisé".

A la veille de quitter sa charge de préposé général de la Compagnie de Jésus, les Jésuites, le P. Kolvenbach leur a ainsi rappelé que les frontières du monde actuel ont changé. Et que mission doit en tenir compte. "Aujourd’hui, les Jésuites désirent continuer leur mission parmi les hommes et les femmes de notre temps, par-dessus tout là où il y en a le plus besoin."

A la question de savoir comment il voit l’évangélisation de la Chine et du monde asiatique, le Père jésuite fait part de "l’urgence missionnaire" de l’annonce évangélique à un peuple aussi nombreux et de culture aussiavancée que la Chine. "Les jésuites ne peuvent pas oublier la tradition de leur présence en Chine depuis les premiers temps de la Compagnie, à commencer par le rêve de saint François Xavier de continuer la merveilleuse activité apostolique de Matteo Ricci et de ses compagnons“.

Ils réussirent à prêcher le Christ avec le langage de la culture et de la mentalité chinoise, dépassant les préjugés et les sentiments de supériorité européens, relève le Père Kolvenbach. Pour lui, cette tradition "nous pousse à ne pas détacher notre regard du monde chinois".            

Quand, en 1949, les Jésuites furent expulsés de Chine, beaucoup d’entre eux restèrent dans les pays proches, attendant une bonne occasion pour retourner à leur place. Pour la Compagnie, à part une présence actuelle assez modeste, c’est encore le temps de l’attente, a-t-il ajouté. "Attente que les efforts du Saint-Siège pour reprendre les relations avec la Chine nous permettent de retourner à une mission autant liée à l’histoire de la Compagnie de Jésus".

Dans un autre domaine, le P. Kolvenbach affirme aussi que, pour qu’un dialogue soit possible avec l’islam, il est nécessaire de commencer par un respect mutuel sincère qui va au-delà de la simple courtoisie. "Sans cela il n’y aura pas de dialogue, mais tout au plus confrontation", a-t-il ajouté.

Le Père Kolvenbach a enfin souligné qu’en choisissant l’un ou l’autre des milliers de Jésuites capables de devenir préposé général, la Compagnie dit ce que l’on attend pour son avenir: "Un prophète ou un sage, un innovateur ou un modérateur, un contemplatif ou un actif, un homme de pointe ou un homme d’union". En effet, conclut-il, la Congrégation générale commence par une évaluation de sa situation présente, avec un discernement sur ce qui, dans la Compagnie, est lumière ou plutôt ombre dans son service à l’Eglise et au monde". (information : Service de presse du Vatican)

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