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du 8 au 10 janvier 2008 (semaine 02)
 

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2008-01-10 - A l'audience du mercredi
SAINT AUGUSTIN, UN HOMME DE PASSION ET DE FOI

Lors de l'audience générale du 9 janvier, Benoît XVI a tracé un portrait de saint Augustin, le célèbre évêque d'Hippone, qui fut "un homme de passion et de foi, à la grande intelligence et à l'inlassable attention pastorale".

Indiquant qu'il reviendrait ultérieurement sur ses nombreuses oeuvres, il a affirmé que "tous les chemins de la littérature chrétienne latine portent à Hippone...ville de l'Afrique romaine dont Augustin fut l'évêque de 395 à 430 et d'où partent de nombreux sentiers du christianisme suivant, mais aussi de toute la culture occidentale".

L'auteur des Confessions, cette "extraordinaire autobiographie spirituelle" qui porte "grande attention au mystère du soi, au mystère de Dieu caché en nous", naquit à Tagaste en 345. Sa mère Monique l'éduqua dans la foi qu'il abandonna ensuite tout en continuant de s'intéresser au Christ. Il étudia la rhétorique et la grammaire, qu'il enseigna ensuite à Carthage. Dans cette ville il lut l'Hortensius de Cicéron, qui réveilla en lui "l'amour du savoir", car malgré son abandon de la pratique ecclésiale il recherchait toujours la vérité. Mais l'Hortensius ne parlant pas du Christ, Augustin entreprit de lire les Ecritures.

Sa rencontre avec la Bible fut une désillusion à cause de la médiocrité de sa traduction latine, "mais aussi parce qu'il n'y trouvait ni la hauteur philosophique ni la lumière qui éclaire la recherche de la vérité". Ne voulant plus vivre sans Dieu, Augustin cherchait "une religion répondant à son désir de vérité...et d'approche de Jésus". Cela le porta vers le manichéisme dont les pratiquants assuraient que leur "religion était totalement rationnelle". Le dualisme attira le futur évêque qui pensa alors avoir trouvé la synthèse entre "le rationnel, la recherche de la vérité et l'amour du Christ".

Mais la doctrine manichéenne fut incapable de résoudre les doutes du futur saint. Installé à Milan, Augustin prit l'habitude d'écouter les homélies de l'évêque Ambroise pour améliorer sa rhétorique. L'évêque de Milan exposait "une interprétation typologique de l'Ancien Testament, comme cheminement vers Jésus-Christ" et c'est ainsi qu'Augustin "trouva la clef pour lire beauté et la profondeur philosophique de l'Ancien Testament, et qu'il comprit l'unité totale entre le mystère du Christ dans l'histoire et la synthèse entre philosophie, raison et foi dans le Logos, dans le Christ, Verbe éternel incarné".

Le 15 août 386 Augustin se convertit au christianisme "à la fin d'un long et difficile parcours intérieur". Il reçut le baptême le 24 avril suivant et fut ordonné prêtre en 391. Rentré en Afrique, il devint évêque quatre ans plus tard. Il fut, a souligné Benoît XVI, "un évêque exemplaire dans son travail pastoral..., attentif aux pauvres et à la formation de son clergé, fondateur de monastères". Et en peu de temps il devint "une des principales figures du christianisme de l'époque... L'évêque d'Hippone exerça une grande influence sur la conduite de l'Eglise en Afrique" et combattit avec vigueur des hérésies puissantes et malignes comme le manichéisme, le donatisme et le pélagisme.

Enfin, le Saint-Père a rappelé qu'Augustin se "confiait à Dieu chaque jour et cela jusqu'à la fin de sa vie". Peu avant de mourir il demanda qu'on lui écrive en grandes lettres les psaumes pénitentiels qu'il fit afficher près de son lit de malade afin de pouvoir les lire". Saint Augustin mourut le 28 août 430. (source : VIS)

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