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du 8 au 10 janvier 2008 (semaine 02)
 

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2008-01-10 - France
FUSION OU COMMUNAUTÉS COMMUNES


Des religieuses de cinq congrégations religieuses françaises de Bretagne ont choisi d’installer à Rennes une communauté originale, formée de sœurs issues de congrégations différentes, mais réalisant un apostolat complémentaire.

Ce projet veut être une expérience à la recherche de nouvelles formes de vie communautaire. Une fusion aurait risqué de désagréger des années de vie spirituelle et « familiale » d’une religieuse selon le charisme de communauté de ses vœux d’origine. Dans le même temps, la nouvelle communauté est tout le contraire d’une simple cohabitation ou d’une juxtaposition d’engagements apostoliques. Ni même un palliatif au vieillissement de certaines congrégation.

Le texte de leur mission, rédigé en commun avec les supérieures majeures, donne clairement le sens de leur communauté: " Vous êtes envoyées ensemble pour vivre du Christ en vous nourrissant de la richesse des différents charismes de vos congrégations."

L’expérience qui se réalise à Rennes est sans doute difficile à vivre, mais elle est autre qu'une simple fusion car elle favorise l’émergence d’un travail en commun qui respecte le parcours personnel de chaque religieuse dans une congrégation différente sans gommer la spiritualité et l’identité de chaque congrégation. "Nous ne le vivons pas comme un repli", disent-elles

Ann, 38 ans, de la congrégation des Filles du Saint-Esprit, partage son temps entre la pastorale des jeunes, le service diocésain des vocations à Rennes et un second cycle de théologie à Paris. Avec quatre autres religieuses, elle s’est installée en septembre 2006 dans une maison du centre de Rennes pour vivre l’expérience d’une communauté intercon grégations, aboutissement d’un projet mûrement réfléchi par le réseau des supérieures majeures et celui des jeunes religieuses de l’Ouest qui s’interrogent sur la vie consacrée de demain.

Jeannette, 72 ans, des Filles du Saint-Esprit,  fut enseignante dans un lycée professionnel de Landivisiau (Fi nistère) avant de partir huit ans au Cameroun fonder, près de Maroua, un centre de formation pour la promotion de la femme. Depuis son retour en Bretagne, elle fait le lien entre sa congrégation et les missions africaines. "Mon rôle est d’aider les sœurs africaines à devenir autonomes pour financer leurs projets en matière de santé et d’éducation." »

La benjamine, Chrystelle, 34 ans, sœur des Saints-Cœurs-de-Jésus­et-de-Marie, est comptable dans un collège rennais et un cabinet d’expertise comptable. Membre du bureau des jeunes religieuses de l’Ouest, elle s’est engagée dans l’équipe pastorale de la paroisse Jean-XXIII.

" Lorsqu’il y a engage ment dans des activités bénévoles, nous décidons ensemble de la mission ou de l’engagement. Cela fait partie de notre mission communautaire, explique Sœur Marie Antoinette, 64 ans, religieuse du Sacré-Cœur-de-Jésus, elle aussi enseignante à la retraite.  Si c’est un oui, chacune d’entre nous entre dans la mission de l’autre."

La ligne de conduite est donc clairement définie, qui fait de cette communauté « intercongrégations » un véritable lieu de vie. Les emplois du temps chargés et des agendas parfois difficiles à concilier ne se font pas au détriment des temps de partage, de repas et de prière quotidiens. «  Nos différences sont une richesse, » (source : VID et La Croix)

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