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FlashPress - Infocatho
du 8 au 10 janvier 2008 (semaine 02)
 

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2008-01-10 - France
EN DÉSACCORD AVEC UN PROJET DE LOI


Une loi du gouvernement français envisage de prolonger le temps de rétention pénale, par un temps de rétention médicale, à l'égard des récidivistes sexuels condamnés à de lourdes peines. Les aumôniers de prison nuancent cette éventualité.

Conjointement les aumôniers catholiques, juifs, musulmans et protestants ont publié le communiqué suivant le 10 janvier.

"Aumôniers de prison, la rencontre règulière des personnes détenues nous rend bien conscients de la gravite des problèmes que souleve le projet de loi relative à la rétention de sûreté. Le manque d*un suivi sérieux, indispensable aux auteurs d'actes graves a l'encontre d'enfants, explique sans doute pour une grande part que ces personnes peuvent représenter un risque réel de récidive à la fin de leur peine. C'est pourquoi nous sommes convaincus qu'il faut entourer leur remise en liberte de précautions adaptées qui limitent ce risque."

"Qu'on sanctionne encore des coupables qui ont fini de payer leur dette à la sociéte pose problème : nous l'affirmons sans oublier les personnes victimes de leurs actes, personnes très profondément et souvent définitivement abimées. Notre travail dans les détentions. c'est aussi de faire patiemment prendre conscience aux coupables des souffrances que subissent encore leurs victimes."

"L'enjeu de la question est trop important pour qu'elle soit traitée dans l'urgence. en réponse à l'émotion suscitée par un drame malheureux. Pour nous, le sens de la peine se pose en ces termes : rendre un individu condamné, partenaire et responsable de la gestion de sa peine et mettre en oeuvre, si nécessaire, une gestion médicale, un travail éducatif et aussi un accompagnement spirituel pour ceux qui le sollicitent."

"Si
de nombreuses années de prison n*ont pas changé la personnaiite d'un coupable, a-t-on pris toutes les dispositions possibles pour qu'il ne récidive pas ?"

"Nous souhaitons que la prochaine loi pénitentiaire inclue dans sa partie concernant le parcours d'exécution de peine (PEP) la nécessité et la possibilité effective pour chaque condamné de traiter ses problemes d'ordre psychologique et/ou psychiatrique avec des professionnels de la santé. Cela nous parait la solution la mieux adaptée pour traiter ce problème grave de la récidive des auteurs d'actes criminels. Ce qui suppose qu'on en donne les moyens à l'institution penitentiaire dont la mission est aussi de réinsérer les personnes détenues."

"Les aumôniers des différents cultes que interviennent dans les détentions sont pleinement disposés à prendre leur place dans cet important débat de société et dans la mise en oeuvre de mesures qui pourraient et devraient être prises pour la réinsertion, dès la mise en détention, des personnes condammeées." (source : CEF)

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