Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 10 janvier 2008 (semaine 02)
 

-
2008-01-10 - Terre Sainte
IL A DU SANG SUR LES MAINS

Mgr Chacour, archevêque grec-catholique en Galilée, voudrait dire à George W. Bush tout le "sang qu'il a sur ses mains. S'il savait combien de personnes ont été tuées à cause de ses politiques (ici, en Irak et en Afghanistan), il en serait très triste".

Mgr Elias Chacour devrait s'adresser vendredi au président Georges W. Bush sur le Mont des Béatitudes, qui surplombe le lac de Tibériade, et en ce lieu du "Sermon sur la Montagne", l'archevêque grec-catholique d'Akka, chef de l'Eglise melkite de Galilée, a promis de lui parler de ce Sermon sur la Montagne.

Fervent défenseur de la minorité arabe en Israël – la majorité des habitants du pays avant l'arrivée des immigrants juifs et la fondation de l'Etat d'Israël en Palestine en 1948 - Mgr Chacour a estimé qu'étant donné que les lieux saints ne parlent pas, il faut que la personne qui les présente à Bush souligne leur importance.

Le président Bush, qui s'est rendu jeudi à Ramallah, dans les territoires palestiniens occupés, doit visiter les ruines de Capharnaüm et le Mont des Béatitudes vendredi 11 janvier, le dernier jour de son voyage en Israël et dans les territoires palestiniens. Les deux sites seront fermés au public toute la journée.

Sur le Mont des Béatitudes, une des religieuses franciscaines qui s'occupe du site, et Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire à Nazareth du patriarche latin de Jérusalem, accompagneront le président Bush. Mgr Chacour, qui représente la plus importante communauté chrétienne en Israël, qui compte quelque 150.000 âmes (avec les territoires occupés) a dit qu'il pensait que le président Bush essayait de trouver "une porte de sortie" pour les fautes commises dans sa politique au Moyen-Orient. Mais il estime que cette visite vient un peu trop tardivement pour accomplir ce qu'il promet étant donné son histoire passée et le peu de temps qu'il lui reste à la Maison Blanche.

Mgr Chacour a déclaré à CNS qu'il pourrait, selon les circonstances, parler du "sang qu'il a sur ses mains". Car, a-t-il souligné, "je pense que s'il savait combien de personnes ont été tuées à cause de ses politiques (ici, en Irak et en Afghanistan), il serait très triste". L'archevêque melkite de Galilée a pourtant ajouté qu'il ne voudrait pas blesser ses sentiments, mais surtout faire passer le message que les chrétiens vivant en Terre Sainte "attendent de voir des actions de sa part". (source : Agence CNS)

Retour aux dépèches