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du 11 au 14 janvier 2008 (semaine 02)
 

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2008-01-14 - Colombie
ILS DOIVENT D'ABORD RESPECTER LES DROITS DE L'HOMME


Si les évêques de Colombie se réjouissent de la libération de Clara Rojas et de Consuelo Gonzalez, ils rappellent que cette libération ne peut être considérée comme une faveur, mais qu'elle est une exigence des droits de l'homme.

Le secrétaire général de la Conférence épiscopale, la CEC, que cette libération se doit être celle des 4.000 autres ôtages que les FARC maintiennent en détention. "Ils doivent entre le cri de tout le peuple colombien, le cri et la demande des gouvernements amis et de tous ceux qui ont l'estime de la vie," déclare Mgr Fabien Marulanda.

Les prises d'ôtages ne peuvent être justifiées quoi qu'en disent les FARC.

La CEC rappelle également combien à de multiples reprises les évêques ont tenté de devenir médiateurs entre les protagonistes, demandant sans cesse que ces libérations répondent à des motifs humanitaires. "Cette participation e l'Églie est dans la mission même de réconciliation qui se veut être la sienne et qu'elle assumée chaque fois que cela lui a été demandé."

Le porte-parole épiscopal dit également toute sa reconnaissance à l'égard du président Chavez pour le geste qui fut le sien et qui a permis ces deux libérations.

Dans le même sens, l
'ex-otage colombienne Consuelo Gonzalez, libérée jeudi par les Farc après plus de six ans de captivité, a demandé au président vénézuélien Hugo Chavez d'user de son influence pour convaincre la guérilla marxiste de cesser les prises d'otages.

"Essayez de leur (aux Farc) faire comprendre que dans une lutte révolutionnaire, qui doit avoir l'homme pour proposition centrale, on ne commet pas d'actes tels que la prise d'otage, car ils portent atteinte à la dignité humaine et à toute possibilité d'instaurer une démocratie dans cette zone", a demandé Mme Gonzalez à Hugo Chavez, qui la recevait dans son émission dominicale radio-télévisée "Allo Président".

"En Colombie, nous sommes fatigués de payer en vies humaines et par le sang les intérêts de ceux qui ne représentent pas la majorité", a ajouté l'ex-parlementaire, qui a recouvré la liberté jeudi et dont le retour à Bogota est prévu lundi.

Mme Gonzalez a souligné qu'elle était favorable à la poursuite des interventions du président Chavez - à laquelle a rendu hommage - pour obtenir la libération d'autres otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

"Je sais qu'avec l'action coordonnée de votre gouvernement et celui de la Colombie et de toutes les nations qui voudront nous tendre la main dans notre quête de la paix, nous parviendrons à un accord", a-t-elle ajouté à l'adresse du chef d'Etat vénézuélien.

Le chef d'Etat vénézuélien qui avait proposé que soit accordée une reconnaissance politique aux Farc, a vu cette idée vivement rejetée par le gouvernement colombien et une bonne partie de la classe politique du pays, qui ni les uns ni les autres ne peuvent accepter que soit ainsi reconnue comme légale une atteinte à l'intégrité de la Colombie. (information : ACI) .

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