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du 11 au 14 janvier 2008 (semaine 02)
 

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2008-01-14 -
EN ITALIEN ET SELON LE MISSEL DE PAUL VI


Pour préserver la beauté et l’harmonie de ce joyau architectural qu'est la chapelle Sixtine, Benoît XVI a célébré la messe dans le cadre traditionnel de son autel, mais en italien et selon le Missel ordinaire, introduit par Paul VI, après le concile Vatican II.

Le dimanche 13 janvier, au cours de la cérémonie de baptême de 13 bébés d'employés du Vatican, "le Pape se trouvera à certains moments le dos tourné aux fidèles et le regard vers la croix", avait indiqué auparavant l'Office des célébrations liturgiques en décrivant la messe qui s'est déroulée dans la Chapelle Sixtine.

"Dos au peuple" ont dit les uns pour s'en réjouir, les autres pour n'y voir qu'un retour pré-conciliaire. Les uns comme les autres s'en sont arrêtés là, sans noter que cette messe ne s'est pas déroulée selon le "rite tridentin". Les uns comme les autres ont immédiatement épilogué sur un geste et non pas sur l'essentiel du rite eucharistique.

La presse s'en est emparée avec ces commentaires : chandeliers, crucifix posés sur l’autel, ont été réintroduits, tout comme les vêtements liturgiques, empruntés à une tradition plus ancienne. En fait le Pape avait une chasuble ample et gothique. Le Bureau des célébrations liturgiques pontificales peut donner une explication esthétique, on ne le croit pas, et l'on néglige qu'il a précisé que, pour le reste, la messe s’est déroulée "selon le Missel ordinaire, introduit par Paul VI, après le concile Vatican II". .

En réalité, le Pape veut montrer la voie pour une évolution liturgique. Selon Benoît XVI, en effet, Vatican II n’a pas introduit de rupture dans la liturgie. "Dans la célébration de la messe selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l’a été souvent fait jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien."

Car "il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum : l’histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste."

Comme l'a dit un "vaticaniste" : "Je serai inquiet d'un retour en arrière le jour où le Pape ne célébrera plus face aux fidèles dans les grandes basiliques romaines."(information : Service de presse du Vatican)

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