Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 15 au 17 janvier 2008 (semaine 03)
 

-
2008-01-17 -
LE PRIX DES ARMES ET LE PRIX DE LA PAIX


"Si la guerre a un prix, la paix aussi en a un. Il est dans tous les cas et de loin plus modeste", a déclaré Mgr Tomasi à la session du Groupe d'experts gouvernementaux de la CCW.

La CCW ou Convention sur l'Interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques venait d'invoquer un argument financier pour le ralentissement du processus de désarmement en ce qui concerne en particulier les armes à sous-munitions, en disant : "Invoquer les contraintes financières pour refuser ou bien ajourner des mesures que les Etats Parties à la CCW qualifient d'urgentes, nous semble irrecevable si on regarde sérieusement le volume des budgets militaires des uns et des autres", a déclaré Mgr Silvano Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l'Office des Nations Unies à Genève."

"Si la guerre a un prix, la paix aussi en a un, a-t-il fait remarquer. Il est dans tous les cas et de loin plus modeste. Préserver la vie, créer les conditions d'une vie digne pour des populations entières, assurer la sécurité et la stabilité au niveau le plus bas d'armement, etc., sont des défis enthousiasmants. La CCW sortira plus grandie et plus crédible si les Etats Parties sauront, collectivement, relever ces défis". », fait observer Mgr Tomasi.

Il
cita alors le récent discours du Pape au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, dans lequel Benoît XVI avait encouragé "l'adoption de mesures appropriées pour affronter le problème humanitaire posé par les armes à sous munitions".

"L
a reconnaissance de l'urgence, argumente alors Mgr Tomasi, devrait avoir une traduction dans nos délibérations, dans la conclusion de négociations de bonne foi et dans un éventuel instrument qui répond adéquatement aux défis qui sont posés aux Etats Partis à la CCW."

Et d'ajouter : "L
a participation des producteurs, des utilisateurs et de ceux qui possèdent des stocks aux efforts actuels est certes importante et les risques de prolifération et de l'utilisation de ces armes par des acteurs non étatiques se remarque dans bien des conflits récents."

Dans le même, en octobre dernier, le
Secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti avait "réitéré la position du Saint-Siège dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies. "Une réponse rapide au problème des armes à sous munitions devient un impératif éthique sachant le coût élevé en vies humaines, dont la majorité sont des civils et spécialement des enfants." (source : Service de presse du Vatican)

Retour aux dépèches