Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 15 au 17 janvier 2008 (semaine 03)
 

-
2008-01-17 - France
LA LAÏCITÉ ET LE RÔLE DES SPIRITUALITÉS


Les déclarations du président Sarkozy à Rome ont permis à la ministre de l'Intérieur chargée des Cultes, Michèle Alliot-Marie, de défendre la notion de "laïcité positive" et d'affirmer le rôle de toutes les spiritualités" dans "la grandeur de notre pays".

Au cours de la séance de questions au gouvernement, le mercredi 16 janvier au Parlement, la ministre, en réponse à une question du député Jean Glavany, secrétaire national PS à la laïcité, a affirmé que "la laïcité est une grande et belle valeur de la République (...) mais nous divergeons sur le sens que nous lui donnons".

"Nous souhaitons reconnaître le rôle de la spiritualité, de toutes les spiritualités, sous toutes leurs formes. Les Français y sont très attachés", a-t-elle dit. "Nous voulons aider toutes les spiritualités à s'exprimer, y compris celles fondées sur l'athéisme", a-t-elle poursuivi sous les huées de la gauche. "Au contraire, la laïcité négative, c'est une attitude sectaire, fermée à toutes les spiritualités qui donnent leur sens à la grandeur de notre pays", a estimé la ministre, attribuant cette conception à M. Glavany.

Le député socialiste s'était aussi indigné du discours prononcé à Ryad par le chef de l'Etat, "un discours où Dieu n'est plus cité à chaque page... mais à chaque ligne, créant désormais un problème de fond dans la République".

La laïcité est revenue un peu plus tard dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale française, sous forme de boutade. Alors que la députée PS George Pau-Langevin évoquait dans une question le "chemin de croix" des candidats au regroupement familial, les mots "atteinte à la laïcité!" ont fusé des rangs de la droite.

Par ailleurs, dans unentretien avec la TV catholique française KTO, le ministre de l'immigration et de l'intégration, Brice Hortefeux, a invité "l'Eglise de France" à "s'impliquer sur les sujets de société". "Oui, je cherche l'implication, je demande, j'attends l'implication de l'Eglise de France sur les sujets de société... l'Eglise de France doit être une grande voix, et si elle ne l'est pas, cette voix peut être prise par d'autres".

"Je souhaite qu'elle soit présente, présente naturellement dans l'expression, présente dans les quartiers, présente dans les prisons, présente dans le Tiers Monde, parce qu'elle a une mission à remplir, que je respecte", a encore déclaré le ministre.

Le jeudi 17, le président français a reçu les vœux des représentants des religions, y compris d'ailleurs et pour la première fois celui du bouddhisme. Il est à noter que pour ce rendez-vous le communiqué du palais présidentiel ne parlait pas « d’autorités religieuses » mais de « forces religieuses ». (information : La Croix)

Retour aux dépèches