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du 18 au 21 janvier 2008 (semaine 03)
 

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2008-01-21 - Chine
IL N'Y A QU'UNE SEULE ÉGLISE CATHOLIQUE EN CHINE


Reconnu à la fois par le Vatican et le gouvernement chinois, Mgr Chen Xili, évêque de Hengshui, dans le coma depuis six ans, vient de mourir. Il connut dix ans d'internement. Il n'y a qu'une seule Église aimait-il à dire comme son successeur.

Mgr Mathias Chen Xilu, qui vivait dans le district de Jing, dans la province du Hebei, au sud de Pékin.
Agé de 80 ans, il est mort dans sa résidence épiscopale, à 250 kilomètres au sud de Pékin. Né dans une famille catholique en 1928, il entra au grand séminaire de Shanghai. Ordonné, prêtre en 1955 le P. Chen, médecin diplômé, a travaillé dans une clinique du district de Jing, tout en accomplissant son travail pastoral dans les zones voisines.

Il fut emprisonné en raison de ses croyances religieuses puis envoyé dans un camp de réforme par le travail de 1969 à 1979. Après sa libération en 1979, il retourna dans le diocèse de Hengshui où il a travaillé dans diverses paroisses, tout en visitant les catholiques à domicile. En 1990, il mit sur pied une clinique ophtalmologique dans le district de Ji, où il traitait 30 à 40 patients par jour.

Nommé évêque, il ne put exercer et traiter ses patients, et ce sont des paroissiens qui ont repris la clinique qui porte son nom. La clinique a fermé ses portes en 2000 pour devenir un centre pastoral pour des retraites et des formations.

Son successeur, Mgr Feng, possède une licence en droit canon de l'Université catholique de Louvain, en Belgique. Cet évêque de l'Eglise officielle - mais nommé par le pape Jean Paul II – a relayé en 2004 son évêque tombé dans le coma deux ans auparavant. Le nouvel évêque, qui a reçu sa formation en Europe, préparait son doctorat lorsqu'il fut alors rappelé en Chine.

Il est le premier évêque de la nouvelle génération qui, en Chine, possède une formation universitaire.


Les Occidentaux sont souvent mal informés sur l'Eglise de Chine, constatait Mgr Feng, en novembre 2002 lors d'une conférence à l'occasion du 20ème anniversaire de la Fondation Ferdinand Verbiest, à l'Université catholique de Louvain/Leuven. Il soulignait à cette occasion "qu'il n'y a pas d'Eglise schismatique en Chine" et que l'Eglise chinoise est "unie dans la foi avec l'Eglise universelle et avec le pape. Nous affirmons cela ouvertement en Chine et je n'hésite pas à le déclarer ici aujourd'hui".

"Nous regrettons vivement que les circonstances du passé aient provoqué la division au sein de notre Eglise. Mais il n'est pas exact de dire qu'en Chine il y a une soi-disant 'Eglise patriotique', qui serait 'infidèle' et une 'Eglise souterraine' qui, elle, serait 'fidèle'. Il serait plus juste de dire que l'Eglise chinoise, suite aux regrettables événements du passé, est divisée en deux communautés. "

" L'une est 'officiellement reconnue par le gouvernement' - et j'appartiens à celle-ci - et l'autre n'est pas reconnue par le gouvernement. Mais ces deux communautés sont unies à Rome et au Saint-Père, malgré le fait qu'il n'y a pas de relations
diplomatiques. Elles diffèrent entre elles seulement à propos de la manière de coopérer avec le gouvernement".

Le diocèse de Hengshui compte près de 20'000 catholiques, essentiellement des ruraux. Riche en vocations, ce diocèse a actuellement 33 prêtres, 70 religieuses, 46 grands séminaristes et 86 petits séminaristes. source : Apic et Ucan)

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