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du 22 au 24 janvier 2008 (semaine 04)
 
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2008-01-24 - Nigeria
LA CORRUPTION, UN MAL ENDÉMIQUE

Des responsables d’Eglise, méthodistes et anglicans, appellent à déclarer la guerre à la
corruption, un cancer qui a retardé le développement économique du Nigéria et détruit ce pays, aux ressources immenses, qui compte 135 millions d'habitants.

Ils réitèrent leurs appels en faveur d’une « guerre déterminée » contre la corruption où de nombreuses personnalités politiques ont été accusées d’avoir pillé les coffres du pays ces dernières années. Ils affirment que la corruption a tellement perturbé le Nigeria qu’une minorité, constituée de personnes ayant occupé un poste au sommet de l’Etat, vit dans l’opulence, alors que le reste de la population vit dans la misère, au milieu des richesses tirées de l’exploitation du pétrole.

Même si a été établie une Commission sur les délits financiers qui recommande au Parlement nationa ld’interdire à tout fonctionnaire reconnu coupable de corruption d’occuper une fonction publique pendant dix ans, la prise de conscience apparente du problème par les politiciens ne convainc pas les responsables d’Eglises.

Le pasteur Sunday Makinde, responsable de l’Eglise méthodiste du Nigeria, a déclaré qu’il était urgent que les responsables politiques renoncent à la corruption, qui, selon de nombreuses personnes, a retardé le développement économique du pays.« La croisade actuelle contre la corruption devrait tout englober », a expliqué le pasteur Makinde. « Cela doit être une responsabilité et un devoir collectifs de débarrasser le pays de la corruption qui ronge la société jusqu’à la moelle et détruit notre cher pays. »

L’archevêque anglican, Mgr Peter Akinola, a reproché aux leaders politiques d’avoir échoué à éradiquer la corruption et à faire preuve de transparence au service de l’Etat. « Si elle ne se détourne pas du péché de la corruption, du péché du vol, du péché des cultes secrets, du péché de l’adultère, notre société ne pourra pas s’améliorer et les dirigeantseux-mêmes n’auront rien de bien à transmettre à la population. »

A l’heure actuelle, plusieurs anciens gouverneurs d’Etats ontété reconnus coupables devant la justice d’avoir détourné des fonds alors qu’ils étaient en poste. Les agences anti-corruption enquêtent actuellement sur 39 anciens gouverneurs accusés de corruption et de détournement d’argent public pour un montant total de plusieurs milliards de dollars. (source : ENI et Apic)

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