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2008-01-24 - Philippines
POUR UN COLLOQUE DE PAIX ENTRE GOUVERNEMENT ET REBELLES

Les représentants des Églises catholique, protestante, méthodiste et autre cultes chrétiens demandent au gouvernement de Manille et au Front national démocratique le NDF, de reprendre sans condition les colloques de paix.

La Plateforme œcuménique philippine pour la Paix a diffusé un communiqué s'adressant au gouvernement et au mouvement issu de la guérilla communiste qui est active depuis plus de 30 ans aux Philippines, afin qu'elles reprennent au plus vite les négociations pour éviter que "la situation de la paix et de l'ordre public ne se détériore encore" dans le pays.

" Nous demandons au gouvernement et au Ndf de prendre immédiatement des mesures destinées à réactiver et à revitaliser les négociations enlisées et de reprendre sans condition les colloques de paix formels, conformément à tous les accords bilatéraux signés auparavant ", lit-on dans ce communiqué.

"Nous requérons des parties qu'elles établissent sans délai des contacts préliminaires pour mettre fin à l'impasse actuelle, en trouvant le moyen de surmonter les obstacles et de résoudre les problèmes qui entravent la reprise de négociations formelles."

En présentant ce message, Mgr Antonio Ledesma, co-président de la Plateforme œcuménique, a précisé qu'"il n'y a pas de temps à perdre" et invité le gouvernement et les rebelles à concentrer leur attention et leurs efforts sur la relance des négociations de paix, plutôt que de se détruire l'un l'autre par le biais de campagnes de propagande nocives pour la nation.

Un rapport des services secrets révèle que le NDF travaillerait à un nouveau plan destiné à déstabiliser l'administration de la présidente Gloria Magapal Arroyo. Sans évoquer la véracité ou non de ce rapport – que de nombreux observateurs locaux ont dernièrement mis en doute et considéré comme un stratagème au bénéfice du gouvernement et des militaires –, les religieux demandent aux parties d'éviter de nouvelles effusions de sang et de rechercher le dialogue.

Depuis 1969, le Parti communiste des Philippines (CCP) et les formations qui lui sont ralliées luttent dans 69 des 79 provinces philippines pour l'instauration d'un gouvernement maoïste dans le cadre d'un conflit qui a déjà coûté la vie à 40.000 personnes. Les négociations de paix, mises en place pour la première fois en 1995, ont été suspendues en août 2004, après un troisième round de colloques infructueux à Oslo. (source : Agence Fides)

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