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du 22 au 24 janvier 2008 (semaine 04)
 

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2008-01-24 - France
UN PATRIMOINE QU'ON ENVISAGE DE DÉMOLIR

Le délabrement de certaines églises, propriétés de la municipalité locale, peut inquiéter car, faute de ressources suffisantes, les communes ne peuvent couvrir les frais. Et cela est plus vrai encore pour les églises qui sont propriété des diocèses.

La ministre de la Culture a mis les choses au point et a décidé la tenue d'un colloque à ce sujet après que l'Observatoire du patrimoine religieux, récemment créé, et les propos de sa présidente, Béatrice de Andia, aient suscité une grande émotion en affirmant, que des milliers d'églises étaient menacées de démolition.

"La réalité de ces projets de démolition est pratiquement inexistante", a déclaré Bruno Foucart, président du Comité du patrimoine cultuel. "Il n'y aura pas non plus de mouvement d'abandon de ces centaines d'églises rurales qui ne sont pas assez intéressantes sur le plan artistique pour être protégées par les services de monuments historiques", a-t-il ajouté. "Le risque est qu'elles ne soient plus entretenues", reconnaît-il toutefois.

Il s'en est expliqué
au cours d'une réunion des commissions diocésaines d'art sacré. "Les églises ne sont pas menacées de démolition, même si leur entretien pose problème, surtout pour les communes rurales peu argentées, a estimé lundi 14 à Paris le président du Comité du patrimoine cultuel, Bruno Foucart, au cours d'une réunion des commissions diocésaines d'art sacré.

"Actuellement en France, cinq églises sont concernées par des projets de démolition", a-t-il dit, en annonçant la tenue d'un colloque au début de l'été, à l'initiative de la ministre de la Culture Christine Albanel, consacré à "l'avenir des bâtiments d'église".

"Depuis 1905 (ndlr: date de la loi sur la séparation des Églises et de l'Etat), 144 églises seulement ont été désaffectées en France", a-t-il précisé. La décision de désaffecter un lieu de culte ne peut être prise sans l'accord du clergé concerné, c'est-à-dire l'évêque dans le cas du catholicisme.

L'Église catholique se préoccupe elle aussi de cette question qui fait l'objet d'un groupe de travail intitulé "usage et devenir des bâtiments d'églises". Présidé par Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, il présentera le résultat de ses réflexions au cours de la prochaine assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF), en novembre 2008.

En septembre dernier, Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême, avait participé à un colloque sur l'avenir du patrimoine cultuel, insistant sur la nécessaire coopération entre l'Eglise et l'Etat. D'où l'intérêt du colloque à venir, qui réunira les responsables du patrimoine, les associations, le clergé (toutes confessions), sous l'égide du Comité du patrimoine cultuel "qui est un lieu neutre", a-t-il souligné.

Le Comité du patrimoine cultuel, qui dépend du ministère de la Culture, a été créé en 1980 par le ministre Jean-Philippe Lecat. Son vice-président est le responsable de la commission d'art sacré au sein de la CEF, le P. Norbert Hennique. (source : CEF)

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