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2008-01-28 -
CE QUI EST DEMANDÉ A LA COMMUNAUTÉ DES BÉATITUDES
Mise en cause au cours de l'année 2007 en raison de dysfonctionnements internes, la communauté des Béatitudes voit le Vatican ne pas entériner de statuts définitifs et reconduire la période d'essai durant deux ans.
Ce n'est pas un « non » irrévocable, puisque la période d'essai est reconduite pour deux ans. Rome ne désavoue pas non plus la communauté, mais coupe court à toute ambiguïté.
"Rome
demande à chacun de clarifier sa vocation ' à savoir de choisir entre la vie monastique ou celle d'une communauté de laïcs,", explique Mgr Joseph Boishu, évêque de Reims en charge du Renouveau pour la Conférence épiscopale. Pour l'instant, au sein des Béatitudes, une partie des membres, bien que laïcs, portent l'habit monastique et un « prénom de profession ». Or, indique le Vatican, dans une lettre signée par le Conseil pontifical pour les laïcs, ces deux attributs sont « non conformes au statut de laïc » que la communauté revendique.
Par ailleurs, le Vatican demande également de cesser les sessions de guérison et de donner davantage d'indépendance aux familles, deux directives qui recoupent les accusations d'abus dont font objet les Béatitudes.
Le texte romain est clair : "La tradition de l'Eglise, à laquelle s'ajoute l'expérience acquise au contact de certaines communautés ces dernières années, conseille d'adopter une très nette distinction entre, d'une part, la dimension psychologique et psychiatrique de la personne, et la direction spirituelle, d'autre part. Par conséquent, il faudra éviter, dans le futur, la pratique de ces psychothérapies à l'intérieur de la communauté, car elles comportent un mélange entre les différentes dimensions de la personne qui peut s'avérer nocive.
" Le directeur
spirituel ne doit pas faire de la thérapie, mais en cas de réelle nécessité, il devra envoyer les personnes à un psychologue ou à un psychiatre, en dehors de la communauté".
Concernant le statut des personnes vivant en famille, le texte indique qu'« elles doivent avoir une habitation séparée et indépendante, et pouvoir exercer une activité professionnelle rémunérée et avec la couverture sociale prévue par la législation ».
Rome insiste sur la séparation nécessaire entre les familles et les membres célibataires : "Dans une lettre de la communauté, nous avons noté avec surprise l'expression "enfants communautaires", ce qui est inadmissible; les temps et les rythmes de vie d'une famille sont différents de ceux des personnes qui vivent une donation complète à Dieu dans le célibat." (information : CEF)
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