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2008-01-31 - Égypte
SA CONVERSION NE PEUT PAS ÊTRE RECONNUE

Un tribunal égyptien a rejeté mardi la demande de Mohamed Ahmed Higazi, un musulman converti au christianisme, de faire figurer sa nouvelle religion sur sa carte d'identité, sous le prétexte qu'il n'avait pas suivi les procédures légales nécessaires.

La Haute cour administrative d'Egypte a débouté Mohamed Ahmed Higazi, qui demandait à être reconnu comme chrétien dans ses papiers d'identité. "Les religions monothéistes ont été envoyées par Dieu selon un ordre chronologique (...) le fait de revenir de la religion la plus nouvelle à une plus ancienne est inhabituel", explique la Cour dans sa décision.

Elle estime ainsi que quiconque fait un tel choix "s'éloigne du droit chemin et menace les principes, les valeurs et les préceptes de l'islam ainsi que les traditions égyptiennes". Mohamed Ahmed Higazi s'est converti à 16 ans. Son épouse, Zeinab, s'est elle aussi convertie au christianisme.

La même cour avait permis le même jour à un membre de la minorité religieuse bahaï de laisser vierge la mention de religion sur sa carte d'identité, considérée comme discriminatoire par des organisations de défense des droits de l'Homme, mais il ne pouvait pas mentionner sa religion, non reconnue par les autorités qui considèrent les bahaïs comme des apostats.

Sur les nouvelles cartes d'identité numériques, seules sont mentionnées les trois religions monothéistes reconnues par l'islam: christianisme, judaïsme et islam. Si le demandeur refuse l'une de ces dénominations, il ne peut obtenir de papiers d'identité que toute personne âgée de 16 ans doit avoir en permanence sur soi. Quant à la mention de la conversion, elle ne peut être acceptée comme le rappelle la décision de la Cour.

Or les Egyptiens sans carte d'identité ne peuvent postuler à des emplois, acquérir des propriétés, ouvrir des comptes bancaires ou inscrire leurs enfants dans des écoles. (source : Allafrica)

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