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2008-02-08 - Espagne
RENÉGOCIER LES ACCORDS FINANCIERS

Le Premier ministre, José Luis Rodriguez Zapatero, a protesté le 6 février contre les prises de position de l'Église dans la campagne électorale, laissant planer une menace de renégociation des accords de financement avec l'Eglise catholique.

Des informations sur une possible renégociation des accords de financement assez favorables à l'Eglise conclus en 2006 avec l'Etat espagnol ont filtré dans la presse, peu après la publication d'un document de la Conférence épiscopale critiquant les négociations avec l'ETA du gouvernement socialiste.

Interrogé sur ce point lors d'une conférence économique à Madrid, M. Zapatero a déclaré qu'il est "évident que cette possibilité demeure toujours ouverte".

Il a par ailleurs réaffirmé que la prise de position de l'Eglise sur l'organisation séparatiste armée basque ETA à un peu plus d'un mois des élections législatives du 9 mars en Espagne ne lui paraissait pas "adéquate", d'autant, fait-il remarquer que c'est la première fois que la hiérarchie catholique espagnole s'interroge ainsi sur la légitimité d'un dialogue avec l'ETA à la veille d'un scrutin, alors qu'elle ne l'avait pas fait en 2000 et 2004 sous le gouvernement de droite de José Maria Aznar.

Un accord modifiant le système de financement par l'Etat de l'Eglise catholique avait été conclu en septembre 2006, accueilli avec une certaine satisfaction par l'épiscopat espagnol.

Il prévoyait notamment la suppression d'une dotation annuelle gouvernementale d'environ 30 millions d'euros accordée à l'Eglise catholique, mais en contrepartie, la part de l'impôt sur le revenu, que versent à l'Eglise les contribuables espagnols qui le souhaitent, était relevée de 0,52 à 0,70 %. (information : Euronews)

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