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2008-02-08 -
L'ÉGLISE DU CANADA ET LES CHRÉTIENS D'IRAK

La conférence des évêques catholiques canadiens a demandé le 5 février, au gouvernement canadien d'intervenir en faveur des chrétiens d'Irak victimes de persécutions afin de faciliter l'accueil au Canada de ceux qui souhaitent s'y réfugier.

Dans une lettre au Premier ministre Stephen Harper, les évêques catholiques soulignent que les chrétiens d'Irak "font face à une spirale de violence qui ne ne cesse de s'aggraver".

Les évêques notent que depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, le Canada se montre moins bienveillant envers les demandeurs d'asile. Ils demandent à M. Harper "d'intervenir afin qu'une attention particulière soit accordée aux chrétiens d'Irak qui font une demande de visa auprès des consultats canadiens".

Par la voix de Mgr James Weisgerber, archevêque de Winnipeg et président de la conférence épiscopale, ils demandent aussi au gouvernement d'augmenter le plafond pour l'accueil de réfugiés irakiens ainsi que les ressources pour le traitement des demandes de visas.

"Depuis deux ans, assassinats, enlèvements et menaces de toutes sortes sont le lot des chrétiens, qui ne bénéficient d'aucune protection de la part de la milice ou des autorités politiques. Depuis le début de l'année, on dénombre déjà quatre incidents de cette nature", écrit Mgr Weisgerber.

Une porte-parole du ministère de la citoyenneté et de l'immigration, Danielle Norris, a indiqué à l'AFP que la politique d'accueil canadienne est "non discriminatoire" et qu'il n'est en conséquence pas possible "d'établir de programmes spéciaux pour des groupes spécifiques basés sur la religion".
Mais elle a souligné que pour 2008 l'objectif pour l'accueil de réfugiés en provenance de la région du Moyen-Orient était 3.300 contre 2.140 l'année précédente.

Avant l'invasion de mars 2003, la communauté chrétienne d'Irak totalisait quelque 800.000 membres, soit 3% environ d'une population en très grande majorité musulmane. Depuis, de nombreux chrétiens, devenus la cible de groupes extrémistes, ont fui le pays ou ont émigré au Kurdistan irakien. l'arrivée israélienne. (source : conférence épiscopale)

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