Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 9 au 12 février 2008 (semaine 06)
 

-
2008-02-12 - Allemagne
Mgr ZOLLITSCH,
NOUVEAU PRÉSIDENT DES ÉVÊQUES

L’archevêque de Fribourg-en-Brisgau, Mgr Robert Zollitsch, a été élu président de la Conférence épiscopale allemande, le 12 février lors de l’assemblée de la Conférence des évêques allemands, comme successeur du cardinal Karl Lehmann.

En élisant Robert Zollitsch pour six ans, les 69 évêques allemands, réunis à Wurzbourg en Bavière, ont créé la surprise puisque l'archevêque de Munich, Mgr Reinhard Marx, faisait figure de favori.

Le 15 janvier, le cardinal Lehmann, 71 ans, avait démissionné pour raisons de santé de ses fonctions à la tête de la conférence épiscopale, qu'il dirigeait depuis 1987. Réélu en 2005 pour la quatrième fois à la tête de la conférence épiscopale, il restera cardinal-archevêque de son diocèse de Mayence.

Depuis 2003, Mgr Robert Zollitsch, âgé de 69 ans, est à la tête de l’archidiocèse de Freiburg, le deuxième en importance en Allemagne après celui de Cologne, avec près de 2,13 millions de catholiques.

Il s’y est fait en peu de temps une réputation de bon gestionnaire par ses initiatives qui ont permis de renouveler les projets pastoraux et de garder les finances diocésaines sous contrôle. Ces qualités étaient déjà reconnues avant son accès à l’épiscopat, alors qu’il était chef du personnel dans l’archidiocèse de Freiburg, ainsi que président du comité et du conseil d’administration de l’association des diocèses d’Allemagne.

Il se considèe comme une constructeur de passerelles. D’ailleurs au lendemain de son élection, il s’est tourné aussitôt vers l’importante Église protestante allemande, pour lui proposer un « travail commun étroit ». Une invitation aussitôt relevée par son homologue, Wolfgang Huber, à la tête des Églises luthéro-réformées (EKD) allemandes, dans son message de félicitations où il souligne « son espoir du développement de l’œcuménisme, ensemble, dans les années qui viennent ».

Mgr Robert Zollitsch est un libéral, et le cardinal Lehmann le considère comme « un homme du centre ». Il est certes moins « charismatique » que lui et n’aura pas sans doute la même façon d’intervenir avec obstination dans les débats de société.

Homme du consensus, Mgr Zollitsch s’est également taillé une réputation de gestionnaire avisé, doué de talents d’organisateur efficace à la tête de son diocèse. Il fait figure d’homme ouvert, à la différence de Mgr Reinhard Marx, l’archevêque de Munich de sensibilité ecclésiale plus classique que les observateurs voyaient comme favori. Soucieux du recrutement des prêtres, Mgr Zollitsch reste par exemple sur la réserve en ce qui concerne l’obligation du célibat, qu’il préfère considérer comme une « règle de vie » choisie librement. Le mouvement contestataire «Nous sommes l’Église » s’est d’ailleurs félicité, dès hier, de son élection. « Avec lui, nous aurons un modérateur intelligent et un négociateur engagé à la tête de la Conférence des évêques. Que celle-ci n’ait pas choisi Marx est le bon signal. »

Citoyen allemand et natif de Filipovo dans l’ancienne Yougoslavie, Robert Zollitsch a rejoint avec sa famille la ville de Baden en 1946. Il a été ordonné prêtre en 1965 dans l’archidiocèse de Freiburg. Il fait partie de la communauté des prêtres diocésains de Schönstätt. (source : KNA et DBK)

Retour aux dépèches