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du 13 au 15 février 2008 (semaine 07)
 

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2008-02-15 - Algérie
CONDAMNÉ POUR AVOIR PRIÉ AVEC DES CHRÉTIENS


Le P. Pierre Wallez, prêtre français, a été condamné par le tribunal d’Oran à un an de prison avec sursis, en vertu de la loi sur "l’exercice des pratiques du culte non-musulman", pour avoir "célébré un rite dans un lieu non reconnu par le gouvernement".

Interviewé par l'Osservatore Romano, l’archevêque d’Alger, Mgr Henri Teissier, a évoqué cette condamnation. Une loi qui fixe les règles d’exercice du culte existe en effet en Algérie depuis février 2006. La condamnation à un an de prison avec sursis lui "apparaît exagérée" car "le prêtre n’a pas présidé une cérémonie religieuse".

Ce qui le surprend le plus "est que la condamnation ait été prononcée parce que le P. Wallez avait rendu visite à un groupe de chrétiens du Cameroun travailleurs en Algérie : il n’a pas célébré de messe, il a seulement prié avec eux, le 29 décembre 2007, juste après Noël."

L’archevêque se dit bouleversé, même si la prison n’a pas été effective, mais il souligne en même temps que l’Eglise locale est très appréciée pour sa contribution au bien de la société algérienne.

Mgr Tessier a par ailleurs rappelé que "l’introduction de mesures de contrôle concernant l’exercice des pratiques du culte non musulman ne signifie pas qu’il est interdit aux chrétiens de professer leur foi dans les lieux autorisés“".

En Algérie, l’islam est religion d’Etat mais la liberté de culte est garantie par la Constitution. Le Parlement algérien a en effet adopté une loi punissant le « prosélytisme» par la prison ferme et une amende pouvant aller de 500.000 à un million de dinars (5.000 à 10.000 euros).

De plusieurs côtés, l'on dénonce « les graves difficultés que la communauté catholique a dû affronter et continue d’affronter ces derniers mois ».

Ainsi, un jeune médecin algérien a été pour sa part condamné à deux ans de prison ferme, officiellement parce qu’il avait utilisé des médicaments du dispensaire public qu’il dirigeait dans le bidonville des immigrés de Maghnia. Or ces médicaments avaient payés par Caritas.

Les tracasseries vont du refus des visas au retrait du permis de séjour, comme en novembre dernier à 4 jeunes prêtres du Brésil venus travailler avec les immigrés africains de langue portugaise. (source : Agence Apic)

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