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2008-02-15 - Espagne
POUR CLARIFIER LA SITUATION

Le chef du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero a dîné le 14 février en tête-à-tête avec le nonce du Saint-Siège en Espagne Manuel Monterio, alors qu'un climat tendu règne entre les socialistes au pouvoir et l'Eglise.

"Il n'y eut aucun reproche, ni de recommandations", a déclaré la vice-présidente du gouvernement espagnol Maria Teresa Fernandez de la Vega au cours d'une conférence de presse, ajoutant que l'ambiance avait été "cordiale". Au cours du dîner, les deux hommes ont pu "analyser la situation", sur les "différends apparus après certaines actions de la Conférence épiscopale" (espagnole), a précisé Mme de la Vega.

Cette rencontre entre M. Zapatero et Manuel Monterio a eu lieu dans un climat de friction entre les socialistes au pouvoir et l'Eglise catholique espagnole, en raison des prises de position controversées de cette dernière dans la campagne électorale pour les législatives du 9 mars.

Début février, l'ambassadeur d'Espagne auprès du Saint-Siège Francisco Vasquez avait déjà fait part au Vatican de son "malaise" et son "indignation" face aux prises de position de l'Eglise catholique d'Espagne dans cette campagne.

Au cours d'un grand rassemblement organisé le 30 décembre par l'archevêché de Madrid, les évêques en effet avaient vivement critiqué les réformes de la société entreprises par le gouvernement Zapatero: mariage homosexuel, facilitation du divorce ou suppression du caractère obligatoire de l'enseignement de la religion catholique à l'école publique.

Ces propos très critiques à l'égard du gouvernement de M. Zapatero avaient provoqué un tollé parmi les socialistes espagnols. A quoi s'ajoutait le 31 janvier, une "note d'orientation morale" rendue publiqueet dans laquelle l'Eglise espagnole reprochait au gouvernement socialiste d'avoir négocié avec l'organisation indépendantiste armée basque ETA. (information : EFE)

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