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du 19 au 22 février 2008 (semaine 08)
 

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2008-02-22 - Chine
LE SAINT-SIÈGE ENTRE PÉKIN ET TAIWAN

Ye Xiaowen, directeur de l'administration d'Etat des affaires religieuses chinoises, a affirmé à l'issue d'entretiens avec le nonce apostolique aux Etats-Unis, Mgr Pietro Sambi, que le Vatican s'apprêtait à rompre ses liens avec Taïwan.

Et ceci afin de nouer des relations diplomatiques avec la Chine, pays avec lequel le Saint Siège n'a plus de relations diplomatiques depuis plus de 50 ans.

Avant de nouer des relations diplomatiques, "le Pape doit d'abord reconnaître que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement représentant les deux Chine, et que Taïwan est une part inaliénable des territoires chinois", a affirmé M. Ye.

"Nous avons appris par différents canaux que le Vatican a indiqué que ce n'était pas un problème difficile et nous sommes bien sûr impatients de voir les gestes réels du Vatican", a-t-il ajouté. "Il n'est pas possible pour le Pape de se rendre en Chine avant une normalisation des relations entre la Chine et le Saint Siège".

A la suite de ces affirmations, l
e Vatican a officiellement indiqué qu’il n’y avait “rien de nouveau“ dans ses rapports avec la Chine, reconnaissant cependant l’importance de cette rencontre. Si ces contacts ont été qualifiés d’“importants“ côté chinois, "il n’y a rien de nouveau, rien de changé", disait-on au Vatican le 21 février, réaffirmant que le Saint-Siège attendait "que les choses soient mûres" en Chine pour un éventuel rétablissement des relations diplomatiques.

Le Saint-Siège exige en effet en premier lieu le respect de la liberté religieuse dans l’Empire du Milieu et la liberté de nommer l’ensemble des évêques du pays.

Du côte de Taïwan, l'on souligne que ce type de rencontre n’était "pas extraordinaire", notant que les deux hommes s’étaient rencontrés en marge d’une manifestation à l’université jésuite de Georgetown à Washington.

Quant au nonce apostolique aux Etats-Unis, Mgr Pietro Sambi, il a lui-même affirmé avoir "parlé de façon informelle" avec le représentant chinois "pour voir comment améliorer les rapports entre le Saint-Siège et la Chine“".

En novembre 2007, une délégation du Saint-Siège, conduite par le sous-secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Pietro Parolin, s’était rendue à Pékin. Les autorités vaticanes n’avaient alors fait aucun commentaire sur cette visite qui avait précédé de peu l’ordination de deux nouveaux évêques.

Selon certains observateurs, à l’approche des Jeux olympiques de Pékin, en août 2008, les autorités chinoises tentent de montrer des signes positifs d’ouverture vers l’étranger. Dans le même temps, l’hebdomadaire britannique Sunday Times a affirmé que Benoît XVI pourrait se rendre en Chine avant lesJeux Olympiques, ce qui semble “impossible“ à plus d’un titre vu du Vatican. (information : Apic et Asianews)

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