Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 février 2008 (semaine 08)
 

-
2008-02-22 - Papouasie-Nlle- Guinée
POUR RÉPONDRE A LEUR DÉVOTION À LA VIERGE

La variété des tribus, des langues, des ethnies mélanésiennes en Papouasie Nouvelle Guinée unifiée sous le signe de la Vierge Marie: c’est l’esprit du nouveau sanctuaire marial qui sera officiellement inauguré à Port Moresby le 24 mai 2008.

« La Vierge Marie - note l’Eglise locale - est un symbole puissant du respect et de la dignité de la femme ». Dans un pays où la violence domestique, les abus, la prostitution, le viol constituent les plaies préoccupantes de la société, « un nouveau sanctuaire consacré à la Madone est un signe fort et efficace de la foi, de l’espérance et de la charité », ainsi que de la protection que la Vierge assure à la population de la Papouasie, explique l’archevêque de Port Moresby, Mgr Brian Barnes.

On donne les dernières retouches à l’édifice. Ce sont les Salésiens de Don Bosco qui se sont occupés de la construction. Sur les larges vitraux de l’Eglise sont dessinées des figures de saints anciens et modernes, comme saint Pierre Chanel, de l’Océanie, le bienheureux Giovanni Mazzucconi et le bienheureux Pierre To Rot, martyrisés en Papouasie Nouvelle Guinée ; mais aussi Mère Térésa de Calcutta, Jean-Paul II, Mgr Stanislaus Vergus, premier évêque de Bereina, Mary Mac Killop, première sainte de l’Océanie, et sainte Maria Goretti, saint Dominique Savio, et d’autres. Au fond du sanctuaire, un vitrail représente le songe de Don Bosco, tandis que sur les côtés de l’autel et de l’édifice il y a des motifs et des décorations mélanésiennes. La chapelle eucharistique contient un tabernacle donné par Benoît XVI.

La construction du sanctuaire a été largement soutenue par les dons du Saint-Siège, par la Conférence épiscopale italienne et par d’autres bienfaiteurs, tandis que de nombreux fidèles locaux ont offert bénévolement leur main d’oeuvre pour différentes réalisations de l’église. La première pierre a été posée le 8 septembre 2004, en présence du Nonce apostolique Mgr Adolfo Tito Yllana, et les travaux ont avancé rapidement.

Le sanctuaire entend devenir un point de référence pour tous les fidèles mélanésiens de l’Océanie. A seulement 150 ans de la première évangélisation de la Mélanésie - espace insulaire du Pacifique qui comprend la Papouasie Nouvelle Guinée, les îles Salomon, la Nouvelle Calédonie, les Iles Fiji - la population locale est à 87% chrétienne.

Les mélanésiens sont appelés les « noirs de l’Océanie » à cause de leurs caractéristiques physiques, et s’avèrent d’un aspect très différent des autres ethnies présentes dans la région, polynésiens et micronésiens, qui sont de souche austro-indonésiens, proches de la race mongole. La culture et la spiritualité mélanésienne, par sa conception d’union pérenne et complète entre humain et divin, a été dans le passé et est encore aujourd’hui une bonne base pour l’annonce de Jésus-Christ.

Les mélanésiens sont les habitants d’une des dernières régions du monde à avoir été évangélisée. Ils sont porteurs d’un patrimoine culturel et spirituel qui lie au divin tous les aspects de la vie : familial, social, économique, politique. La spiritualité devient donc un style de vie, fait partie de la vision mélanésienne du cosmos, exprimée dans les différents aspects concrets de la vie quotidienne. C’est pourquoi, dans le processus d’inculturation de la foi chrétienne, la spiritualité mélanésienne peut être bien utilisée pour conduire toute personne à une relation profonde et significative avec Jésus-Christ. (source : Agence Fides)

Retour aux dépèches