Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 22 au 25 février 2008 (semaine 08)
 
-
2008-02-25 - Philippines
QUAND DES RELIGIEUSES DEVIENNENT "GARDE DU CORPS"

Insolite cette contribution à la lutte contre la corruption : des religieuses sont devenues des gardes du corps, afin de protéger Rodolfo Lozado, témoin clé dans un scandale de corruption qui compromet l’époux de la présidente du pays, Gloria Arroyo.

Ce témoin a trouvé refuge dans leur couvent, à Manille.
Ces religieuses passent pour inoffensives, et même candides. Une apparence, seulement, car elles ont pris leur rôle très au sérieux. Ce qu'elles font et une nécessité dans un pays où la corruption atteint jusqu’à – et surtout – la police. Allez donc confier dans ces conditions une tâche de protection d’un témoin clé... à ces derniers dans un pays où n’importe quel “pistolero” s’achète au premier coin de rue.

Armées uniquement d’un rosaire, ces religieuses ont pris un cours d’art martial. Soeur Estrella Castalone est à la tête de “cette troupe”, formée d’une douzaine de “monjas” catholiques de diverses communautés religieuses, y compris de la Congrégation des Filles de la charité.

En dehors de Rodolfo Lozada, ces “Anges protectrices”, ainsi tendremenent nommées par la rue, assurent la protection d’autres personnes, elles aussi menacées par n’importe quel tueur lorsqu’il s’agit d’aller témoigner devant un tribunal. Même si les membres qui l’intègrent ont de fortes chances d’être eux aussi corrompus.

Sans crainte, elles forment alors une sorte decordon de sécurité, lorsque la personne en question doit sortir de sonrefuge pour aller témoigner.
Elles sont convaincues qu’avec la prière aussi une bataille peut se gagner.

Disons avec plus de sérieux qu'à plusieurs reprises, l'Eglise catholique des Philippines est montée aux
barricades pour dénoncer la corruption dans le pays. La présidente Arroyo n’échappe pas non plus à ces critiques. Ni à la colère des évêques, qui l’accusent elle aussi de corruption. A plusieurs reprises, ils ont demandé sa démission. Après avoir obtenu l'éviction des présidents Ferdinand Marcos, en 1986, et Joseph Estrada, en 2001. (source : Agence Apic)

Retour aux dépèches