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du 22 au 25 février 2008 (semaine 08)
 

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2008-02-25 -
AUPRÈS D'UN MALADE EN PHASE TERMINALE

Le 25 février, le Pape en recevant le Congrès international,
organisé par l'Académie pontificale pour la vie, a évoqué les thérapies à hauts risques admissibles et a souhaité le droit d'un congé pour assister les parents malades en phase terminale.

Ce congrès était en effet consacré aux orientations éthiques et pratiques de l'assistance aux malades graves et incurables.

Rappelant d'emblée que "si la mort clôt l'expérience terrestre, elle ouvre à chacun de nous au-delà du temps la vie éternelle. Pour les croyants, la rencontre du mourant avec la source de vie et d'amour, a une valeur universelle qui enrichit leur communion". C'est pourquoi "aucun croyant ne saurait mourir seul et abandonné".

Rappelant le devoir des institutions de "respecter la vie et la dignité du malade grave et du moribond", Benoît XVI a dit que, même "si elle sait que la science ne rachète pas l'homme, la société, en particulier les milieux médicaux, a le devoir d'assister et de garantir le respect de la vie humaine, à chacun des stades de son développement terrestre, plus encore dans la maladie ou à son stade terminal".

"En fait, -a-t-il poursuivi- il s'agit d'assurer à chaque personne qui en a besoin, le soutien nécessaire à travers des thérapies et des interventions médicales adéquates, individualisées et gérées selon les critères de la proportionnalité médicale, en tenant toujours compte du devoir moral de fournir (de la part du médecin) et d'accueillir (de la part du patient) ces moyens de préservation de la vie qui, dans cette situation, deviennent 'ordinaires'".

Le Pape a souligné que "le recours aux thérapies à hauts risques ou qui doivent être prudemment nommées 'extraordinaires', sera considéré moralement licite mais facultatif. De plus, il faudra toujours assurer à chaque personne les soins nécessaires et dus, ainsi que le soutien aux familles les plus éprouvées par la maladie d'un des leurs surtout si elle est grave et longue".

Alors que, pour une naissance, les parents ont des droits spécifiques pour s'absenter de leur travail, -a ajouté le Saint-Père- "les mêmes droits devraient être reconnus aux proches au moment de la maladie d'un parent en phase terminale". "Un plus grand respect de la vie humaine individuelle -a-t-il poursuivi- passe inévitablement à travers la solidarité concrète de tous et de chacun, et constitue un des défis les plus importants de notre époque".

Benoît XVI a constaté ensuite qu'il était de plus en plus fréquent de rencontrer dans les grandes villes des personnes âgées et seules "même au moment de maladie grave et de mort prochaine". "Dans de telles situations -a-t-il dit- les pressions d'euthanasie sont plus intenses, surtout lorsqu'on évoque une vision utilitariste de la personne. A ce propos -a ajouté le Pape-, je profite de l'occasion pour rappeler, une fois encore, la condamnation éthique ferme et constante de toute forme d'euthanasie directe, selon l'enseignement pluriséculaire de l'Eglise".

"L'effort conjoint de la société civile et de la communauté des croyants -a poursuivi le Saint-Père- doit être orienté pour que tous puissent vivre dignement et de façon responsable, mais aussi traverser le moment de l'épreuve et de la mort dans la meilleure condition de fraternité et de solidarité possible, même lorsque la mort survient dans une famille pauvre ou dans un lit d'hôpital".

Benoît XVI a enfin déclaré que la société doit "assurer un soutien convenable aux familles qui veulent s'engager à garder à la maison, pour des périodes relativement longues, des malades touchés par des pathologies dégénératives (cancéreuses, neurodégénératives, etc) ou qui ont besoin d'une assistance particulièrement lourde... La collaboration entre l'Eglise et les institutions -a-t-il conclu- peut se révéler, dans ce domaine, particulièrement précieuse pour assurer l'aide nécessaire à la vie humaine au moment de sa fragilité". (source : VIS)

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