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2008-03-03 - Angola
700 CONFESSIONS RELIGIEUSES ATTENDENT ....

Le Parlement Angolais analyse le phénomène de la prolifération anarchique des sectes religieuses ou des nouvelles Églises. "Nous devons traiter cette situation avec beaucoup de tact, parce qu'on joue avec le sentiment de plusieurs citoyens".

Les députés de la 6ème commission du Parlement qui s'occupe des Affaires Religieuses se sont réunis le 28 février, à Luanda, pour aborder avec les représentants des Ministères de la Culture et de la Justice, le phénomène de la prolifération des sectes religieuxses sur base de la Loi sur l'exercice de la liberté de conscience, de culte et de religion.

A cette occasion, les ministres de la Justice et le vice-ministre de la Culture, respectivement Manuel Aragão et Virgilio Coelho, ont été invités pour s'informer des diverses préoccupations relatives à l'exercice illégale du culte et à la pratique des actes incompatibles avec les objectifs de ces sectes.

Pour beaucoup de ces Églises africaines indépendantes, outre l'exercice illégal des activités, elles fonctionnent "comme des véritables entreprises au profit de pasteurs auto-proclamés et leurs familles, recueillant de grandes recettes versées par les fidèles qui seront frauduleusement transférées à l'étranger."

C'est l'une de raisons qui ont été à la base de la fermeture de l'Eglise Maná dont le pasteur, citoyen portugais Jorge Tadeu victime d'une conduite portant atteinte à la dignité de l'Etat angolais.Mais si certains députés entre autres ceux du MPLA, ont salué cette fermeture, d'autres, dont celui du Parti de Renovation Sociale (PRS), jugent la mesure très extrême.

A ce forum, indique-t-on, le premier vice-président de l'Assemblée Nationale, Joao Lourenço a souligné la nécessité de traiter le phénomène de la prolifération de sectes avec beaucoup de précautions et prudences, car il renferme trop d'organisation d'escroquerie et de malhonnêteté. "Nous devons traiter cette situation avec beaucoup de tactiques, parce qu'on joue avec le sentiment de plusieurs citoyens", a-t-il précisé , ajoutant que l'Etat doit se faire respecter en imposant l'observance de la Loi.

Pour la députée responsable de la 6ème commission, Candida Narciso, l'Angola a reconnu 83 confessions religieuses et 700 autres attendent d'être reconnues, nombre qui est considéré comme trop exagéré.

Selon l'Assemblée Nationale, la prolifération des sectes religieux constitue aussi une forme de désunion des Angolais, car s'il y a un seul Dieu, il n'est pas nécessaire de nous diviser, cherchons à nous unir. (source : Allafrica)

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