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FlashPress - Infocatho
du 1 au 3 mars 2008 (semaine 09)
 

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2008-03-03 -
UNE PERSONNALITÉ MAJEURE DE L'OECUMÉNISME CONTEMPORAIN


Pour Mgr Emilianos, "l'œcuménisme n’était pas une spécialisation, aussi précieuse qu’elle eût été, mais un élément “organique” de son existence de chrétien, de prêtre, d’évêque, de métropolite." déclarait en 2004, le prieur de Bose, Enzo Bianchi.

Au moment du décès de Mgr Emilianos nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu d'avoir mis sur ce chemin de l'unité un frère qui a toujours cherché à “penser selon l’Évangile”, et en particulier selon la prière de Jésus au Père au terme du dernier repas avec ses disciples: “Qu’ils soient un afin que le monde croie” (Jn 21,17). "L’unité de l’Église et la proclamation de l’Évangile au monde ont toujours été indissolublement liés pour lui, dès les débuts de son ministère pastoral."

Le métropolite Emilianos (Timiadis) de Silyvrie est décédé le vendredi 22 février 2008, à Aigion (Grèce) à l'âge de 91 ans.
Il avait étudié à l'Ecole Commerciale d'Athènes et ensuite à l'Institut de Théologie de Halki. Il étudia ensuite à l'Université d'Oxford et a obtenu en 1951 un doctorat en Théologie de l'Université de Thessalonique.

En 1942 il fut ordonné diacre et prêtre. De 1942-1947 il fut prêtre de paroisse à Makrochorion (Constantinople). De 1947 à 1952 il fut le vicaire-général de l'Archevêché de Thyateira et d'Europe avec Londres comme siège (Patriarcat Oecuménique). De 1952 à 1959 il était le prêtre et ensuite le doyen des paroisses grecques en Belgique et aux Pays-Bas, résidant à Anvers. Il est sans doute le pionnier orthodoxe de l'oecuménisme en Belgique.

En 1959 le Patriarche oecuménique Athénagoras le désigna représentant permanent du Patriarcat Oecuménique auprès du Conseil Oecuménique des Eglises à Genève et cela pour la période 1959-1984. En 1960 il fut élu évêque de Méloa, auxiliaire du Patriarche Oecuménique et son sacre épiscopal eut lieu à la Cathédrale Saint Étienne à Paris.

Il
fut le premier co-président de la Commission du dialogue entre l'Eglise Orthodoxe et la Fédération Luthérienne Mondiale. Il enseigna dans diverses Facultés de Théologie: à Sainte-Croix à Boston, à Joensuu (Finlande) et à l'Institut Oecuménique de Bossey (Suisse).

Par delà le dialogue doctrinal, il était l'âme d'un dialogue de la prière. C'est ainsi qu'il fut un grand ami de différents monastères catholiques, en particulier du Monastère de Bose en Italie, où il passa de longs séjours.

Avec un prêtre catholique espagnol, Mgr Garcia, il organisa pendant plusieurs décennies des Rencontres interconfessionnelles de religieuses et religieux (aujourd'hui l'EIIR) en Grèce, en Finlande, en Roumanie, en Russie. Une religieuse dominicaine contemplative de la banlieue parisienne, écrivait au retour d'une de ces rencontres au monastère orthodoxe de Valaamo en Finlande disait : "C'est plus qu'une rencontre, tellement nous nous sentons pleinement en communion spirituelle." (source : monastère de Bose)

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