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FlashPress - Infocatho
du 1 au 3 mars 2008 (semaine 09)
 

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2008-03-03 -
TOUJOURS DISPONIBLES POUR CONTINUER LE DIALOGUE

Plusieurs représentants juifs ont exprimé leur intention de poursuivre le dialogue avec l'Eglise catholique, au-delà des interprétations suscitées par la nouvelle prière du Vendredi saint proposée pour la liturgie du Missel précédant Vatican II.

De très dures critiques avaient émises contre le texte remanié de cette prière qui demande à ce que les fils du peuple élu, comme toutes les autres personnes, puissent arriver à reconnaître Jésus Christ et son Eglise. Cette prière remplace et atténue la rigueur de celle qui était récitée avant le Concile Vatican II et dont certaines expressions avaient été perçues comme offensantes.

Le cardinal Walter Kasper, président de la Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, avait expliqué au micro de Radio Vatican que la prière, dans sa nouvelle rédaction ne sera récitée que par quelques groupes restreints de catholiques, vu que les autres continueront à suivre celle que Paul VI avait introduite.

" Le langage d'autrefois était souvent empreint de mépris, comme l'a dit Jules Isaac, un juif de renom. Mais aujourd'hui, il y a le respect dans la diversité", a précisé le cardinal Kasper qui fait remarquer que le texte de la prière s'inspire de la Lettre aux Romains, chapitre 11, dans lequel il est également parlé du pacte ininterrompu entre Dieu et le peuple juif. "La prière, souligne-t-il, abandonne tout entre les mains de Dieu et non entre les nôtres." On ne parle pas d'activité missionnaire.

Jacob Neusner, professeur d'histoire et de théologie du judaïsme au Bard College qui, dans un article publié le 23 février dernier sur le journal allemand Die Tagespost, soutient la thèse du cardinal selon laquelle cette prière ne fait qu'exprimer l'identité chrétienne.

" Israël prie pour les nations, donc les autres Eglises monothéistes, y compris l'Eglise catholique, ont le droit d'en faire autant, et personne ne devrait se sentir offensé. Tout autre politique vis-à-vis des nations leur nierait le droit d'accéder au Dieu unique qu'Israël connaît dans la Torah."

" La prière catholique exprime ce même esprit généreux qui caractérise le judaïsme dans son acte d'adoration. Le Royaume de Dieu ouvre ses portes à toute l'humanité et quand, au moment de l'adoration, les juifs demandent l'avènement rapide du royaume de Dieu, ils manifestent cette même liberté d'esprit qui caractérise le texte du pape pour la prière pour les juifs, le Vendredi saint ."

Le World Jewish Congress, propose de poursuivre sur la voie difficile du dialogue pour approfondir justement, avec franchise, respect et l'ouverture d'esprit nécessaire, ces aspects qui blessent réciproquement les croyants des deux religions.

Rappelons ce que dit
la grande prière d'intercession de la liturgie de la passion du Vendredi saint selon le rituel du missel adopté en 1969 et entré en vigueur en 1970 sous le pontificat de Paul VI : « Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé, en premier : qu'ils progressent dans l'amour de son Nom et la fidélité à son Alliance ». (information : SIDIC)

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