Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 4 au 6 mars 2008 (semaine 10)
 

-
2008-03-06 -
LES CONFÉRENCES ÉPISCOPALES DE L'EUROPE DE L'EST


La Rencontre annuelle des Présidents des Conférences épiscopales de l’Europe du Sud-Est s’est tenue à Sofia (Bulgarie), du 28 février au 2 mars, avec, pour thème principal, la question des mariages dans les cas de différences de religions.

Au centre de la rencontre des évêques d’Europe: la préparation des fiancés et l’accompagnement spirituel des époux, en particulier dans les mariages « mixtes » (entre un catholique et un baptisé non-catholique) et dans les mariage avec différence de religion (entre un catholique et un non-baptisé).

Les mariages mixtes, qui sont la majorité pour les catholiques en Europe du Sud-Est, sont en train de se répandre dans tous les pays d’Europe à la suite du phénomène migratoire. Pour les mariages entre catholiques, orthodoxes et protestants, il y a la base commune de la foi chrétienne, mais il manque une vision théologique commune sur la sacramentalité du mariage.

Pour les mariages entre catholiques et non-chrétiens, en particulier avec les musulmans, les risques pour le contractant chrétien sont la perte de la foi ou l’indifférence religieuse, la séparation, la dépendance vis-à-vis de la famille, les impositions qui pèsent souvent sur la femme, l’isolement par rapport à son groupe ethnique, la perte de l’identité et la désorientation pour l’éducation des enfants.

Le fait que, dans les pays d’Europe du Sud-Est, l’Église catholique vive en situation de diaspora et que, dans la plupart des cas, l’héritage du pouvoir communiste qui a cherché à éradiquer la religion se fait encore sentir, explique que la pastorale familiale est encore « jeune » et que l’intérêt est davantage concentré sur la recherche de chemins authentiques. Sur ces thèmes, les pays de l’Europe du Sud-Est peuvent représenter un « laboratoire » très intéressant, y compris pour les autres Églises du continent.

Mgr Nikolaus Printezis a mis en lumière l’importance pour les fiancés de redécouvrir les sacrements de la réconciliation, de l’Eucharistie et du mariage, et du lien indissoluble entre eux. Cette redécouverte est rendue plus compliquée par les incompréhensions œcuméniques, explique le texte de la CECC. On risque de faire peser sur les jeunes époux des entraves dues aux retards dans le cheminement de réconciliation entre les chrétiens et aux difficultés de collaboration et de dialogue entre les Églises et les communautés chrétiennes.

La difficulté, par rapport à la perspective orthodoxe, provient d’une autre conception de l’indissolubilité du mariage, du divorce et des secondes noces. L’éducation religieuse des enfants pose le problème le plus délicat et difficile : il est souhaitable que les fiancés prennent une décision commune sur ce point avant le mariage.

En outre, face à la complexité des mariages mixtes, les présidents des Conférences épiscopales ont décidé de rédiger un court texte à l’usage des prêtres, agents pastoraux et couples, contenant les orientations de base au niveau ecclésial, juridique et pastoral.

La participation de représentants de l’Église orthodoxe a constitué un témoignage œcuménique encourageant. À l’ouverture des travaux, le Métropolite Domitian, accompagné par le Recteur du séminaire orthodoxe, a transmis le salut du Patriarche Maxim.

Des experts et différents scientifiques et spécialistes sont intervenus. Entre autres représentants politiques et religieux, le vice Grand Mufti est intervenu comme représentant du monde musulman et a présenté le thème du mariage du point de vue musulman.

Rappelons que
le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) est présidé par le cardinal Péter Erdö, archevêque d’Esztergom-Budapest, primat de Hongrie ; ses vice-présidents sont le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb et le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux. Le Secrétaire général du CCEE est Mgr Aldo Giordano. Le siège du secrétariat se trouve à Saint-Gall. (source : CCEE)

Retour aux dépèches