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2008-03-06 - Irak
LES EFFORTS POUR LIBÉRER L'ÉVÊQUE CHALDÉEN

Le 4 mars, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a ordonné aux forces de sécurité irakiennes d'accélérer leurs efforts pour libérer l'archevêque chaldéen de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahou, enlevé à Mossoul fin février par des hommes armés.

"Le Premier ministre a informé le cardinal Emmanuel III Delly (patriarche des Chaldéens) qu'il suivait avec la plus grande attention les développements de cette affaire et a ordonné au ministre de l'Intérieur et aux forces de sécurité dans la province de Ninive d'oeuvrer à la libération au plus vite de l'archevêque de Mossoul", a affirmé un communiqué du bureau de M. Maliki.

"La communauté chrétienne est une composante essentielle de l'Irak (...) et toute atteinte contre elle est une atteinte à l'ensemble du peuple irakien", ajoute le communiqué.

Même si personne à Mossoul n’ose le dire, la question semble se poser de savoir si Mgr Rahho est encore en vie. « Ce qui est étonnant, c’est que les ravisseurs refusent que l’archevêque puisse parler avec les médiateurs, alors que c’est son portable qui est utilisé pour les communications », note Mgr Stenger qui a eu l’impression, en rencontrant Mgr Rahho, de « quelqu’un qui a donné sa vie et qui sait que tout peut arriver ».

De plus, selon certaines sources irakiennes, la rançon, initialement fixée par les ravisseurs à un million de dollars américains, aurait été doublée. Une somme « exorbitante », selon Mgr Andreas Abouna, évêque chaldéen de Hirta (Bagdad), qui a déclaré lundi 3 mars à l’association Aide à l’Église en détresse être « outré par les demandes des ravisseurs », mais aussi « plein d’espoir que l’archevêque soit toujours vivant et que les négociations pour sa libération puissent maintenant commencer».

Né en 1942 et ordonné prêtre en 1965, Mgr Rahho est devenu archevêque chaldéen de Mossoul en janvier 2001, succédant à Mgr Raphaël Bidawid, alors élu patriarche de Babylone des chaldéens. Membre du Conseil des évêques de Ninive qui rassemble les évêques ayant leur siège à Mossoul (catholiques latins, chaldéens, syriens- catholiques, assyriens-orthodoxes et arméniens apostoliques), Mgr Rahho appartient par ailleurs à la communauté sacerdotale du Christ-Roi, qui rassemble, dans un esprit œcuménique, des prêtres des rites syriaque et chaldéen.

Accusés par la rébellion islamiste de soutenir les Américains, "les envahisseurs croisés", les chrétiens d'Irak sont régulièrement les cibles des enlèvements voire de meurtres commis par des insurgés, chiites comme sunnites.

Une vague d'attentats à la bombe a visé en janvier des églises et bâtiments chrétiens de Mossoul, blessant quatre personnes et causant des dégâts matériels légers. (source : CNS)

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