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FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 mars 2008 (semaine 10)
 

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2008-03-10 - Sénégal
DEVANT LE SILENCE GOUVERNEMENTAL

Face à la volonté de l'Etat d'exproprier trois hectares du cimetière Saint Lazare, le cardinal Sarr a réaffirmé la position de l'Eglise de ne céder aucun centimètre du cimetière et décide dorénavant d'enterrer les morts dans la zone convoitée.

L'Eglise catholique du Sénégal, pour cette fois, sort officiellement de sa réserve, concernant la tentative d'expropriation d'une partie du cimetière Saint Lazare. Le cardinal Théodore Adrien Sarr, dans la lettre circulaire, déclare que : 'Quiconque remarquera des anomalies à Saint Lazare est prié d'en informer immédiatement l'Archevêché ou le Comité de gestion des cimetières chrétiens (Cogecic)'. Cette lettre, adressée aux curés et aux administrateurs des paroisses, et qui a été lue dans toutes les églises du Sénégal ce samedi 8 et ce dimanche 9 mars, appel les fidèles chrétiens à la vigilance.

Car, depuis que la presse a révélé la volonté d'expropriation par l'Etat de trois hectares du cimetière catholique Saint Lazare de Béthanie, sise sur la Voie de dégagement nord (Vdn), aux fins d'y construire des infrastructures, les autorités de l'Eglise 'ont tenté de convaincre' le gouvernement d'abandonner son projet, mais en vain.

" Saisissant l'occasion d'une audience avec le chef de l'Etat, nous avons insisté pour le dissuader de réaliser une telle opération. Nous sommes toujours dans l'attente d'une réaction, car, à ce jour, aucune réponse émanant de l'Etat ne nous est pas parvenue', souligne la circulaire, puisque le gouvernement n'a fait aucun signe allant dans le sens d'abandonner son projet, ajoute le document. Ainsi, le chef de l'Eglise, à travers cette circulaire, lance un appel à la vigilance.

Les autorités de l'Eglise, qui appellent les fidèles au calme, réaffirment leur détermination à ne pas céder un centimètre du cimetière. "Nous ne provoquons pas; mais nous restons vigilants", ajoute le communiqué.

D'autres part, pour parer à toute éventualité, le comité a pris l'initiative de transférer les nouvelles inhumations dans la zone convoitée. Et, le cardinal a appelé les parents des défunts qui sont enterrés dans cette partie convoitée par l'Etat, "à ne pas voir cet acte comme une discrimination, mais plutôt, comme un acte de sauvegarde de notre cimetière". (source : Allafrica)

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