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du 11 au 13 mars 2008 (semaine 11)
 

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2008-03-13 - Colombie
300.000 PERSONNES DÉPLACÉES À CAUSE DES CONFLITS

Les conflits intérieurs
en Colombie provoque toujours plus d’évacués, selon les responsables de la ‘Consultoría para los derechos humanos y el desplazamiento’ (Codhes-droits de l'homme), 300.000 pour la seule année 2007, indique un rapport.

« La stratégie des paramilitaires a changé, il n’y a plus de grands massacres mais beaucoup d’homicides. Les nouveaux paramilitaires essaient de contrôler les administrations locales avec de nouvelles armes et de nouveaux uniformes”, a déclaré Jorge Rojas, directeur exécutif de la Codhes.

A son avis, en 2007, le nombre de ‘desplazados’ (déplacés) a augmenté de plus de 38% à cause du conflit, soit 300.000, pour un total de quatre millions de réfugiés à l'intérieur de la Colombie.

Malgré le processus de paix, controversé d'ailleurs, entre legouvernement et les escadrons de la mort d’extrême droite, qui a porté en théorie au « désarmement » de 30.000 hommes des Autodéfenses unies de Colombie (Auc), de nouvelles formations paramilitaires réorganisées en bandes criminelles continuent de provoquer la fuite forcée des ‘campesinos’, afro-colombiens et indigènes, des territoires dont ils veulent prendre lecontrôle, indique Jorge Rojas.

A ce scénario s’ajoutent les affrontements entre les paras et la guérilla qui, avec des opérations militaires et celles de déracinement des cultures illégales, “provoquent des fuites de civils, des bombardements, la pose de mines et le recrutement d’enfants et de jeunes, ce qui est devenu le principal objectif des guérilleros pour pallier aux défections internes”.

Dans ce contexte, les peuples indigènes colombiens sont décimés, dont sept “risquent l’extinction”: parmi ceux-ci le peuple Awa –avec 12 victimes en 2007 provoquées par les milices de droite et la guérilla– établi dans le département méridional de Nariño, à la frontière avec l’Équateur, considéré comme “le nouvel épicentre de la crise humanitaire colombienne, où sont en activité tous les acteurs armés du conflit”.(source : Misna)

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