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FlashPress - Infocatho
du 11 au 13 mars 2008 (semaine 11)
 

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2008-03-13 - Guatemala
NOUS DEVONS DONNER UNE RÉPONSE CONCRÈTE

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L’Eglise cherche à donner une réponse concrète aux besoins dans le soutien aux paysans, la valorisation de la femme et de l’éducation", dans une région longtemps oubliée et dont l'évolution provoque des ravages de toute sorte."

C'est ainsi que
P. Octave Sassu, du vicariat apostolique de El Peten, présente ce que doit être le travail que l’Eglise doit y développer au niveau social et ecclésial.

Le vicariat de El Peten a une extension équivalente au tiers de tout le Guatemala. Il y a 40 ans encore, El Peten était un territoire oublié et était considéré comme le deuxième poumon vert de l’Amérique latine. Au cours des 20-30 dernières années il a énormément grandi, surtout en raison de l’immigration dans cette région de paysans à la recherche de terrain. Ceci a comporté un renversement de l’environnement naturel, en raison du déboisement et de la contrebande du bois. Désormais s'y ajoutent concernent le trafic de drogue et la question de l’acquisition de terrain de la part des paysans. En outre, à travers l’impunité et la corruption, la violence et le crime organisé se sont enracinés et croissent de plus en plus dans la région.

"L'Église, dit le
P. Sassu, cherche à répondre à ce défi. Nous travaillons beaucoup sur le champ de la promotion sociale. L’un des points de notre plan pastoral consiste dans la “persévérance de l’espérance dans la lutte pour la vie dans les divers secteurs critiques de El Peten”.

" Par exemple la question du terrain, pour laquelle nous travaillons à deux niveaux: d’une part nous cherchons à offrir un certaine sécurité au niveau juridique, et nous avons activé à ce sujet un bureau juridique avec une équipe qui y travaille; d’autre part nous soutenons le projet d’enregistrement des biens au niveau national."

" L’autre secteur toujours plus important en ce moment est celui de la promotion agraire. Il ne servirait à rien d’obenir un titre de propriété de terrain si les paysans n’avaient pas ensuite les moyens de l’utiliser et de l’exploiter. Par conséquent nous favorisons aussi une promotion agraire, afin qu'ils puissent avoir des éléments de connaissance, des outils nécessaires et des soutiens pour les cultures alternatives."

" Nous essayons aussi de faire face au phénomène de vente des terrains. Très frèquemment il arrive qu’après tous les efforts et les luttes pour l’obtenir, les paysans, une fois propriétaires, finissent par le revendre en raison du manque de moyens et des pressions subies de la part des grands propriétaires, sachant que ces terrains seront ensuite exploités pour d’autres fins. "

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Nous travaillons aussi beaucoup pour les droits de la femme; de toute façon à El Peten comme dans tout le Guatemala il existe généralement une mentalité machiste. Nous réalisons donc un travail d’accompagnement des femmes pour qu’elles aient conscience de leur dignité et de leurs droits, afin qu’elle puissent être elles-même protagonistes de leur développement et de valorisation."

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Au niveau écclésial nous avons une Eglise très vivante et engagée. L’un des problèmes est représenté par la grande extension territoriale et par le nombre restreint d’opérateurs pastoraux, qui ne nous permet pas de donner réponse à toutes les exigences, bien qu’au cours des ces dernières années leur nombre ait grandi, surtout en nombre de prêtres venant de l’extérieur. Actuellement nous avons 22 prêtres, desquels 6 sont ici depuis le début, et nous comptons sur une importante présence de soeurs qui sont d’une grande aide."

" Le travail des catéchistes laïcs y est très important. C'est comme la colonne vertébrale de la pastorale de notre diocèse; pour notre vicariat, il est fondamental.
C’est une Eglise qui cherche la communion, la participation et la co-responsabilité”. (source : Agence Fides)

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