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du 11 au 13 mars 2008 (semaine 11)
 

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2008-03-13 - A l'audience
DEUX GRANDES FIGURES DU CHRISTIANISME ANTIQUE

Benoît XVI a évoqué de deux grandes figures du christianisme antique, Boèce qui chercha une synthèse entre patrimoine gréco-romain et message évangélique, Cassiodore qui se consacra à la politique et à la culture mais d'abord à la recherche de Dieu.

Le Pape a d'abord rappelé que le premier était né à Rome en 480 dans une famille aristocratique et qu'il était devenu sénateur à l'âge de 25 ans. "Sa charge publique ne l'empêcha pas de poursuivre ses études et recherches dans le domaine philosophique et religieux...utilisant les catégories philosophiques grecques pour proposer la foi chrétienne, cherchant une synthèse entre patrimoine gréco-romain et message évangélique. C'est pour cela que Boèce est considéré comme le dernier grand représentant de la culture antique et le premier des intellectuels médiévaux".

Son oeuvre principale, le De Consolatione Philosophiae, a été composée en prison pour donner un sens à une mesure injuste. On l'avait accusé de complot contre le roi Théodoric pour avoir assuré la défense de son ami le sénateur Albain. Condamné, il fut exécuté le 23 octobre 524. Cette fin dramatique -a souligné Benoît XVI- lui permit de parler de son expérience vécue, y compris à l'homme contemporain, à tous ceux qui subissent la même injustice, tant de fois incluse dans la justice humaine".

Selon Boèce, la philosophie est la véritable médecine de l'âme, avec laquelle l'homme peut trouver le vrai bonheur en lui-même. Dieu reste néanmoins le bien suprême vers lequel tendent tous les hommes, même sans le savoir. Revenant sur le triste sort de Boèce, Benoît XVI a souligné combien est "absurde la condition de tous ceux qui, comme Boèce...sont torturés à mort sans autre raison que leurs idéaux, politiques et religieux. Il symbolise une immense quantité de détenus injustement enfermés au cours des siècles, mais aussi le fait que cette condition devient un accès à la contemplation du mystère du Christ crucifié au Golgotha".

Puis le Saint-Père a évoqué la figure de Marc Aurèle Cassiodore, né en 485 et mort en 580, contemporain de Boèce. C'était un homme de haute naissance qui se consacra à la politique et à la culture comme personne autre dans l'Occident de son temps. En vue de "rassembler, conserver et transmettre l'immense héritage culturel" de l'antiquité, il fonda Viviarium, "un monastère organisé de manière à favoriser le précieux travail intellectuel des moines...sans affecter leur engagement spirituel, monastique et chrétien dans la charité envers les pauvres".

Le Pape a alors dit que dans les enseignements de Cassiodore, notamment dans son traité De Anima ou dans ses Institutiones Divinarum Littererarum, c'est la prière qui occupe la place centrale, et qui fournit le soutien nécessaire à tous... La recherche de Dieu tendue dans la contemplation, écrit Cassiodore, demeure le but permanent de la vie monastique, même si avec la grâce divine un meilleur usage de la Parole révélée peut être atteint par l'utilisation des progrès de la science et des méthodes de la culture profane"

... " Nous vivons une époque de dialogue des cultures -a conclu Benoît XVI- mais aussi de danger. La violence peut être destructive de culture, c'est pourquoi il faut un engagement décisif à transmettre les hautes valeurs, à enseigner aux nouvelles générations les voies de la réconciliation et de la paix. Ces voies, nous les trouvons en nous tournant vers le Dieu à visage humain, vers celui qui s'est révélé dans le Christ". (source : VIS)

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