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du 11 au 13 mars 2008 (semaine 11)
 
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2008-03-13 -
" L'HEUREUSE ERREUR" DU PAPE


Le cardinal Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a souligné la nécessité du principe de réciprocité dans le dialogue avec les musulmans, n'hésitant pas à parler de l’“heureuse erreur“ (‘felix culpa’) de Ratisbonne.

S’exprimant le 11 mars lors d’une rencontre de l’Iscom à Rome, Institut pour les communications sociales de l’Opus Dei, le cardinal Jean Louis Tauran a estimé que l'incident qu'il a provoqué, montrait la nécessité de consolider le dialogue avec l’islam. 

Il a aussi évoqué la visite au Vatican, les 4 et 5 mars, d’une délégation musulmane en vue d’organiser en novembre, à Rome, le premier “Forum catholico-musulman“, soulignant l’importance du principe de réciprocité. Dans son intervention, il a relevé que pour les chrétiens, c’est un principe de base. “Nous sommes cohérents. Si les musulmans ont le droit de pratiquer leur propre foi ici, nous aussi nous demandons d’avoir le même droit dans les pays arabes...La lettre des 138 musulmans doit avoir une suite concrète."

Il a ensuite donné quelques détails sur le déroulement du futur “Forum catholico-musulman“, car le Saint-Siège a souhaité développer une structure permanente se réunissant tous les deux ans, et une fois par an en comité restreint, en alternance au Vatican et dans un pays arabe.

En novembre prochain se retrouveront au Vatican une vingtaine de représentants musulmans pour discuter du thème “Amour de Dieu, amour du prochain." Dans ce forum, des chiites comme des sunnites seront présents, ajoutant qu'il y a aussi necessité d’un “dialogue à trois“, avec les juifs, même si pour le moment il semble difficile d’inviter aussi les juifs. "Tôt ou tard, cela devra advenir."

Le cardinal Tauran s’est également dit confiant et optimiste quant à la nécessité d’un dialogue interreligieux pour le futur. “Le dialogue interreligieux est un pèlerinage et un risque."

Enfin, interrogé sur l’idée lancée par l’archevêque de Canterbury, Rowan Williams, primat de l’Eglise anglicane, d’introduire dans le droit anglais quelques aspects de la charia, il a souligné qu’il s’agissait d’une erreur parce qu’il y a là une incompatibilité avec la loi civile. (source : Apic et ISCOM)

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