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du 14 au 17 mars 2008 (semaine 11)
 

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2008-03-17 -
LE DÉCÈS DE CHIARA LUBICH

“En cette heure de détachement douloureux, je suis spirituellement proche avec affection des proches et de tout le Mouvement des Focolari et de tous ceux qui en ont apprécié l'engagement constant pour la communion dans l'Eglise."

C’est ce qu’écrit Benoît XVI - après avoir appris "avec une profonde émotion" la nouvelle du décès de Chiara Lubich, le vendredi 14 mars dans un télégramme de condoléances adressé au Père Oreste Basso, co-président du mouvement des "Focolari".

" Je remercie le Seigneur pour le témoignage de son existence passée à l’écoute des besoins de l’homme contemporain, en étant pleinement fidèle à l’Eglise et au Pape. Tandis que je confie son âme à la bonté divine afin qu’elle l’accueille près du Père – a ajouté le Pontife – j’espère que ceux qui l’ont connue et rencontrée en admirant les merveilles que Dieu a réalisé par le biais de son ardeur missionnaire, en suivent les traces en maintenant son charisme en vie. Avec de tels souhaits j’invoque l’intercession maternelle de Marie et donne volontiers à tous la bénédiction apostolique".

De l’Eglise du XXe siècle, il restera sans aucun doute deux grandes figures spirituelles, Mère Teresa et Chiara Lubich," écrit Isabelle de Gaulmyn, dans son blog du quotidien La Croix.

" Deux figures cependant bien différentes. Mère Teresa était devenue, dès avant sa mort, une sorte d’icône à la renommée mondiale. Chiara Lubich et ses tailleurs gris élégamment démodés, est restée en revanche peu connue du grand public, mais son mouvement des Focolari rassemble peu ou prou dans le monde entier quelque deux millions de personnes. L’une et l’autre incarnent deux formes d’engagement dans l’Eglise, qui semblent encadrer le siècle qui vient de finir."

" La Madre de Calcutta se rapproche des grandes figures de religieuses qui ont jalonné l’histoire du XIXe, fondatrice d’un ordre qui s’est tourné vers les plus pauvres des pauvres. La « focolarina », comme l’appellent affectueusement les Italiens, est, elle, une laïque consacrée, et a créé, dans la logique de Vatican II, un mouvement œcuménique rassemblant des laïcs comme des religieux, des familles comme des célibataires, offrant une spiritualité qui répond aux aspirations modernes de contemporains engagés dans la société."

" Mais l’une comme l’autre ont dû faire face au début au scepticisme de la hiérarchie ecclésiale, l’une et l’autre ont eu à combattre les mêmes doutes et ont connu des passages de nuits profondes. Surtout, l’une et l’autre, Chiara et Teresa, laissent derrière elles le même souvenir d’un sourire rayonnant, qui semble aujourd’hui comme un message de sérénité envoyé à l’Eglise parfois si angoissée de notre époque."

Considérée comme une figure spirituelle majeure de l'Église catholique, Chiara Lubich, une laïque "consacrée", avait fondé son mouvement en 1943 en quittant sa ville natale de Trente sous les bombardements pour se mettre, avec quelques amies, au service des plus pauvres.

Son mouvement, reconnu par l'Église catholique en 1964 sous le nom "d'Oeuvre de Marie", compte plus de 140.000 membres (dont 3.000 en France) dans 180 pays. Les "Focolari" sont aujourd'hui essentiellement composés de laïcs ou de personnes vivant en communauté d'hommes ou de femmes. Il existe actuellement 780 communautés de ce type dans 87 pays.

Chiara Lubich, grande amie de Jean Paul II et fervente militante de l'oecuménisme et du dialogue entre les religions, avait reçu au cours de sa vie de nombreux prix dont le Prix de l'Unesco pour l'Education à la Paix en 1996 et celui du Conseil de l'Europe pour les droits de l'Homme en 1998.

Ses obsèques auront lieu dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs,le mardi 18 mars et seront présidés par le cardinal Secrétaire d'État, Mgr Tarcisio Bertone. (source : focolari et La Croix)

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