Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 14 au 17 mars 2008 (semaine 11)
 

-
2008-03-17 -
UNE TENTATIVE DE COMPRÉHENSION RÉCIPROQUE

Un Colloque sur la conception islamique et sur la conception chrétienne de l’union entre un homme et une femme, a clôturé la Journée d’étude organisée le 12 mars par l’Institut Pontifical Jean Paul II pour les études sur le mariage et la famille.

Deux exposés ont été entendus : l'un par un orateur islamique, le professeur Hmida Ennaifer, de l’Université de Zeituna en Tunisie, et l'autre par un chrétien, le professeur Eduardo Ortiz de l’Université Catholiques San Vicente Màrtire en Espagne.

C’est un geste, une tentative de compréhension réciproque, a expliqué Mgr Livio Melina, Recteur de l’Institut Pontifical, dans son salut initial, qui peut s’insérer dans ces initiatives de dialogue parmi lesquelles il faut placer aussi la Lettre des 138 sages islamiques, adressée au Pape Benoît XVI et aux responsables des Églises et communautés chrétiennes.

Cette Lettre, comme toute tentative de connaissance, présuppose estime et disponibilité à se comprendre, et donc l’amitié, une auto-exposition et une recherche sincère d’une vie bonne. Et, où se trouve le fondement de la vie bonne, si ce n’est dans le rapport original, celui entre un homme et une femme ?

Dans l’islam, a déclaré le Professeur Ennaifer, la question de la famille est une question que beaucoup pensent qu’elle a été bien trop étudiée et approfondie ; en vérité, et surtout dans des temps récents, il s’agit d’une réalité très critiquée et discutée, parce que, même pour l’islam, la famille est la cellule essentielle de la vie civile. Cette caractéristique montre déjà le début d’une proximité qui existe dans le dialogue entre les deux grandes religions monothéistes. Le mariage islamique est un contrat bilatéral, mais il tire toute sa force de l’amour qui engendre ; pour cela, même si le divorce est reconnu, il est parmi les choses les plus détestées par Allah, parce qu’il « secoue le Trône du Seigneur » ; Il n’y a pas d’institution plus grande que la famille.

Pour
comprendre le concept d’amour et de famille dans le monde islamique, il faut ne pas s’arrêter sur les anomalies de certaines traditions des ancêtres, mais approfondir sa propre foi, pour construire « un islam tourné vers la paix et le progrès » a conclu le Professeur Ennaifer.

Le Dieu de la tradition judéo-chrétienne est un Dieu qui n’est pas seul, à la différence de la manière dont il apparaît, mais il est une communauté d’individus, « un amour d’amitié qui lie les personnes de la communauté trinitaire », a commenté le Professeur Ortiz. Dans l’amour chrétien, le don de soi occupe une place centrale, à l’exemple de Celui qui « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1). L’espérance c’est que cet amour tienne bon et rende vrai le rôle de la famille, sans laquelle il ne peut y avoir d’ordre social, ni de bien commun. (source : Agence Fides)

Retour aux dépèches