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du 18 au 21 mars 2008 (semaine 12)
 

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2008-03-21 - Paraguay
LA SITUATION DU PAYS ET DE L'ÉGLISE

Les évêques réunis en Assemblée plénière avec les Supérieurs Majeurs des Religieux ont réfléchi au contenu du document d’Aparecida, un texte qui détermine les lignes d’Action Pastorale de l’Eglise au Paraguay.

Au terme de l’Assemblée, les participants ont diffusé un message en vue des prochaines élections nationales du 20 avril et ont présenté un document sur la situation du pays et de l’Eglise à soumettre à l’étude et la réflexion.

Dans ce document les évêques présentent des réponses à quelques-unes des principales questions parvenues de plusieurs groupes de citoyens sur les aspects sociaux, politiques, économiques et religieux du pays. Ils rappellent avant tout que la mission de l’Eglise est d’évangéliser.

A l’intérieur de cette mission ils soulignent cinq thèmes qui “constituent un défi pour tous et un chemin de réponse à notre situation ecclésiale”: organiser la communion entre les personnes et les Institutions ; cultiver la cohérence entre foi et vie ; assumer l’évangélisation comme priorité dans la vie des familles et des communautés ; encourager la formation permanente des évêques, des prêtres, des diacres, des religieux et des fidèles laïcs ; consacrer une attention spéciale aux jeunes et aux familles. “Chacune de ces lignes d’action a une incidence dans les milieux socio-économiques du pays, de manière que soit réalisée une évangélisation incarnée dans notre culture paraguayenne”.

Ils
ont présenté leurs réflexions en prenant en considération “la situation déchirante que traverse le pays à cause du manque de cohérence dans la vie sociale et politique et dans la foi des chrétiens”. C’est justement pour cela qu’ils ont publié également un message sur les prochaines élections nationales dans lequel sont répétées quelques critères importants. En premier lieu, ils rappellent que “le suffrage est un droit et une obligation”, donc, “nous avons tous les droit de choisir avec liberté celui que nous croyons être le candidat idoine”. De son côté, le candidat doit se préoccuper de tous et être au service de tous. “Il faut exiger une rectitude et une honnêteté de vie des candidats et une connaissance suffisante de la responsabilité qu’ils assument”.

Les évêques affirment également qu’“il est indispensable de connaître les programmes de gouvernement, clairs, réalistes, démocratiques et basés sur des valeurs éthiques et respectueuses des valeurs religieuses. Ces programmes doivent tenir compte des problèmes sociaux et des besoins fondamentaux du peuple, spécialement le peuple pauvre et jeune”. Ils ajoutent, en outre, que “l’Eglise ne propose aucun candidat, de même qu’elle n’appuie aucune candidature pour la direction politique du pays. C’est pourquoi elle ne réalise aucune campagne politique qui puisse favoriser une partie plutôt qu’une autre de la population. La nature et la mission universelle de l’Eglise ne peut être réduite à une situation politique sectorielle”.

Aux catholiques en particulier, les évêques rappellent qu’il doivent “faire un discernement, et choisir les programmes qui défendent et promeuvent la vie depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, la famille, la dignité humaine et le bien commun, qui naissent de la morale et de l’éthique. C’est pourquoi ces candidatures et ces programmes qui leur sont contraire sont rejetés”.

“Nous sommes appelés à favoriser le bien commun, non seulement par des paroles mais également par des faits. Nous rappelons que réaliser les devoirs civiques contribue au progrès et au bien-être de la société. Si nous ne le faisons pas, nous préjudicions tout le monde” conclut le message. (source : Agence Fides)

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