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du 18 au 21 mars 2008 (semaine 12)
 

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2008-03-21 - Chypre
LA RÉUNIFICATION EST-ELLE POSSIBLE
?

Le 19 mars, le nouveau président de Chypre, Demetris Christofias, s'est dit prêt à parvenir avec les dirigeants chypriotes-turcs à une solution viable au problème de l'île divisée depuis 1974, avertissant qu'un échec aurait des effets "dévastateurs".

"Nous voulons une solution réalisable, le plus tôt possible", a dit le dirigeant chypriote-grec devant les journalistes à l'avant-veille d'une réunion prévue avec le leader chypriote-turc, Mehmet Ali Talat. "En même temps, nous pensons qu'il n'est pas productif d'agir à la hâte sans la préparation nécessaire permettant de réaliser des progrès".

"Nous ne voulons pas avoir des retards. Nous n'avons pas le temps. Cette fois-ci nous devons réussir. Un nouvel échec serait dévastateur pour l'avenir de notre peuple -- Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs", a insisté le président de la République de Chypre. M. Christofias a dit également qu'il était "prêt à écouter attentivement ce que M. Talat a à dire sur les obstacles et les problèmes".

La rencontre du 21 mars sera la première depuis l'élection le 24 février à la présidence de la République de Chypre de M. Christofias, chef du parti communiste Akel. Le nouveau président chypriote avait appelé la semaine dernière le dirigeant chypriote-turc à saisir sa main tendue. "J'espère que M. Talat saisira et serrera la main que je lui tends", avait-il déclaré en marge de son premier sommet européen à Bruxelles.

Le projet d'union élaboré par l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avait été rejeté par les Chypriotes-grecs en 2004 par référendum, mais accepté par les Chypriotes-turcs. "J'espère que ces déclarations sont des déclarations tactiques et qu'ils ne le pensent pas, parce que si M. Talat insiste sur cette position, vous comprenez qu'il ne sera pas très facile de surmonter l'impasse", avait souligné le président Christofias.

Chypre est divisée depuis l'invasion du nord de l'île en 1974 par l'armée turque, à la suite d'un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes. Une République turque de Chypre Nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara) a été proclamée dans le nord occupé alors que la République de Chypre dont le territoire couvre de facto le sud, est reconnue par la communauté internationale.

L'élection de M. Christofias avait été saluée par l'Occident qui y a vu une chance de relancer le dialogue qui s'était enlisé lors du mandat de son prédécesseur Tassos Papadopoulos. (information : infogrece)

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