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2008-03-24 -
UNE VISION MONDIALE DE L'ÉGLISE UNIVERSELLE

Plus que jamais auparavant, le Pape Benoît XVI a voulu donner à la célébration pascale un caractère universel et événementiel dont il a marqué le chemin de croix du Colisée, la veillée pascale du Samedi-Saint et son message "Urbi et Orbi."

Comme ses prédécesseurs il a salué le monde entier en adressant ses voeux dans 62 langues différentes, non sans avoir intention précise quand il s'agit du Guarani d'Amérique Latine, du Shawili pour l'Afrique et de l'Indi pour l'Asie. Et ces voeux ont été relayés par les télévisions de 67 pays.

Il y eût le choix délibéré de demander au cardinal Joseph Zen Ze-Kiun, l'évêque de Hong Kong, de méditer au Chemin de croix du Colisée, le Vendredi-Saint, le sacrifice du Christ en lien avec le sacrifice de tant de martyrs contemporains. Et puis n'est-ce pas une jeune chinoise qui transmit au Pape la croix qu'il portait à la fin du parcours.

La veillée pascale, qui fait revivre le passage de la mort à la résurrection, est traditionnellement marquée par des baptêmes d'adultes. Ils étaient deux hommes et cinq femmes, originaires d'Italie, du Cameroun, de Chine, des Etats-Unis et du Pérou.

Parmi ces sept personnes choisies cette année figure une jeune chinoise et le journaliste italien d'origine égyptienne, Magdi Allam, 55 ans, éditorialiste et directeur adjoint du Corriere della Sera, présenté comme un "musulman modéré" avant de se rapprocher de l'Eglise catholique.

"Pour l'Eglise catholique toute personne qui demande à recevoir le baptême après une profonde recherche personnelle, un choix pleinement libre et une préparation adéquate a le droit de le recevoir", a précisé samedi le porte-parole du Vatican Federico Lombardi dans un communiqué annonçant ce baptême. Dans son rapport avec l'islam et les autres religions, le Vatican insiste en effet sur l'importance de la liberté religieuse et notamment sur le respect du droit à changer de religion.

Enfin, le dimanche matin, le message pascal avait une résonance universelle particulièrement appuyée et même nommément signalée.

... "Que de fois les relations de personne à personne, de groupe à groupe, de peuple à peuple, au lieu d’être marquées par l’amour le sont par l’égoïsme, par l’injustice, par la haine, par la violence ! Ce sont les plaies de l’humanité, ouvertes et douloureuses en tout coin de la planète, même si elles sont souvent ignorées et parfois volontairement cachées ; plaies qui écorchent les âmes et les corps de tant de nos frères et de nos sœurs."

" Elles attendent d’être soulagées et guéries par les plaies glorieuses du Seigneur ressuscité (cf. 1 P 2, 24-25) et par la solidarité de tous les hommes qui, sur ses pas et en son nom, posent des gestes d’amour, s’engagent concrètement pour la justice et répandent autour d’eux des signes lumineux d’espérance dans les lieux ensanglantés par les conflits et partout où la dignité de la personne humaine continue à être outragée et foulée aux pieds. Il est à souhaiter que là précisément se multiplient les témoignages de douceur et de pardon !"

..." Comment ne pas penser en ce moment, en particulier, à certaines régions africaines, telles que le Darfour et la Somalie, au Moyen-Orient tourmenté, et spécialement à la Terre Sainte, à l’Irak, au Liban, et enfin au Tibet, régions pour lesquelles j’encourage la recherche de solutions qui sauvegardent le bien et la paix !" (source : VIS)

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